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Association pour la préservation et la conservation

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Le premier site a été créé le

1er novembre 2012

par son webmestre

et propriétaire

Jean Louis Eschbach

sous la dénomination

Vieil-Erstein.fr

 

Il a été clos le

1 / 7 / 2018

avec 600 000 clics

à son actif.

 

Ce nouveaux site a été ouvert le

1er juillet 2018

Il appartient désormais à l'association et est mis en oeuvre par :

 

Jean Louis ESCHBACH

 

 

 

 

 

 

 

Ancienne version du 

site Vieil-Erstein.fr avait

 

600 000  clics

au compteur

 

auxquels se rajoutent

 

Site Vieil-Erstein.alsace nouvelle version

 

clics

 

soit plus d'un million de clics

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

COMMUNIQUES

 

 

*

 

 

 les 3èmes mardi

de chaque mois

 

 

Réunion

 du   comité

 

à 20h en la

salle Conrath

de la Maison

des Œuvres

 

 

-ooOoo-

 

 

 

Assemblée générale

2022

de l'association a eu lieu le

31 mars 2023

 

à 20h en la

salle Conrath

de la Maison

des Œuvres

 

La prochaine AG

est prévue pour

mars 2024

 

 

 

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Les scientifiques

 

 

 

 

 

 

René NICKLES (Professeur de géologie)

Biographie

 

Famille NICKLES

 

Une dynastie de pharmaciens et de

      scientifiques originaire d'Erstein

 

 

 

La dynastie de pharmaciens et scientifiques constituée par les NICKLES, originaires d'Erstein, n'avait jusqu'à présent pas retenu l'attention des historiens et biographes. La dispersion géographique et la mobilité de ses différents membres :  - Erstein, Benfeld, Molsheim, Villé dans le Bas-Rhin, Romilly-sur-Seine dans l'Aube, Nancy en Meurthe-et-Moselle, Besançon dans le Doubs —,  n'ont pas facilité, il faut le reconnaître, la compréhension des liens généalogiques entre les membres de cette même famille. Il nous a donc paru intéressant de rassembler ici les

principales données biographiques sur la dynastie des NICKLES à laquelle ont appartenu trois pharmaciens érudits et deux professeurs à la faculté des sciences de l'université de Nancy.

 

 

 

François-Joseph NICKLES [1] (1778-1834)

 

François-Joseph NICKLES est né à Erstein en 1778, issu d'une famille de tailleurs d'Erstein.   Il est employé, puis greffier et secrétaire de mairie à Erstein. Il épouse Marie-Thérèse WOLFF (Benfeld 1786 - Erstein 17 octobre 1846) fille de François-Laurent WOLFF, maître en   chirurgie (Benfeld 1749 - Erstein 17 février 1813) et de Anne BLUMSTEIN, F.J. NICKLES mourut à Erstein le 20 janvier 1834.

 

F.J. NICKLES et sa femme M.T. WOLFF eurent dix enfants, neuf garçons et une fille, tous   nés à Erstein :

  • Napoléon (né le 23 octobre 1808), Médard (17 février 1810 - 29 septembre 1813),
  • Joséphine (née le 30 avril 1812),
  • Eugène (6 août 1813 - 3 mars 1831),
  • Laurent (né le 1er décembre 1814),
  • Georges (23 avril 1816 - 30 avril 1816),
  • Médard (né le 17 avril 1817) [1],
  • François-Joseph (31 mars 1819 - 9 janvier 1820),
  • François-Joseph-Jérôme (né le 30 octobre 1820),
  • Ferdinand-Ernest (né le 2 janvier 1822).

Quatre des neuf garçons moururent donc en bas-âge ou dans leur enfance.

 

 

Napoléon NICKLES [2] (1808-1878)

 

Napoléon NICKLES [2] est né à Erstein le 23 octobre 1808, en tant qu'aîné des dix enfants de François-Joseph NICKLES. Il épouse le 4 novembre 1846 Elisabeth PISTENON (Thann 7 mars 1828 - Benfeld 16 juillet 1877),

fille de Jean-Baptiste PISTENON graveur sur rouleau et de Elsa TOUSSAINT épicière à Benfeld. Il  mourut à Benfeld le 6 janvier 1878.

 

Napoléon NICKLES et sa femme eurent six enfants, tous nés à Benfeld :

  • Isabelle (née le 8 janvier 1850),
  • Cécile (née le 7 octobre 1851),
  • Joseph-Adrien (né le 29 mars 1853),
  • Xavier-Rodolphe (né le 10 mai 1855) [3],
  • Eugène (10 octobre 1857 - 11 novembre 1870),
  • Félix (né le 16 novembre 1863).

En 1822, à l'âge de quatorze ans, N. NICKLES entre comme apprenti à la pharmacie REUTINGER à Erstein et voit naître sa passion pour la botanique. En 1827-28, il poursuivit des stages dans la pharmacie WILT à Guebwiller, la pharmacie KIEFFER à Obernai [4], la pharmacie NESTLER à Strasbourg et la pharmacie RISTLER à Mulhouse. Là, il se lie   d'amitié avec Henri Schlumberger (1817-1876) chimiste industriel, passionné de botanique    et d'agriculture.

 

N. NICKLES entreprend alors des études à l'Ecole de Pharmacie de Strasbourg. Il est  diplômé le 22 novembre 1833. Son diplôme est enregistré le 14 décembre 1833. Il s'installe alors à Benfeld, ville d'origine de sa mère, et y crée, au début de l'année 1834, la deuxième officine de la ville dont il sera le titulaire presque jusqu'à sa mort, soit plus de quarante ans.

 

Erudit, investigateur et collectionneur infatigable selon E. SITZMANN, N. NICKLES publie de nombreux travaux concernant l'agriculture, la botanique, l'histoire et l'archéologie régionale. Ses recherches lui valurent d'être officier d'Académie, et membre ou correspondant de nombreuses sociétés savantes parmi lesquelles la Société d'Histoire naturelle de Colmar, la Société industrielle de Mulhouse, la Société pour la Conservation des Monuments historiques d'Alsace, l'Académie Stanislas de Nancy...

Dans le domaine de l'agriculture, N. NICKLES publie en 1839 un mémoire remarqué « Des prairies naturelles en Alsace et des moyens de les améliorer » (86 p.). De nombreuses notes seront ensuite publiées dans divers périodi­ques (Rev. Alsace, Bull. Agric. Bas-Rhin, J. Agric. Prat. Agr. Sélestat) et repris sous forme de tirés à part, parmi lesquels :

  • Sur le trèfle de Bokhara,
  • Sur l'orge Nampto (1847),
  • Sur l'enseignement agricole dans les écoles primaires rurales (1847, 10 p.),
  • Lettre sur la culture du tabac (1857, 12 p.),
  • Des matières fertilisantes (1859, 8 p.),
  • Le moulin de Sand (1867).

N. NICKLES est l'auteur d'une biographie de J.C. SCHUBART Von KLEEFELD, Le trèfle et son apôtre. Biographie de J.C. Schubart (1856, 20 p.), qui est à l'origine de la culture du   trèfle ordinaire, cultivé à grande échelle dans le Bas-Rhin que vers 1775-90.

 

N. NICKLES a également publié une biographie de J.N. SCHWERTZ, « Notice biographique sur Jean-Népomucène SCHWERZ agronome (1759-1844) (1857, 10 p.) », auteur d'une description agricole du Bas-Rhin parue en allemand à Berlin en 1816.

 

Enfin, dans le domaine de l'agriculture N. NICKLES a traduit de l'allemand en français deux ouvrages : « Manuel populaire d'agriculture de J.A. SCHLIPF (Strasbourg, 1844) »,

et « Houblon. Description, culture, récolte de ERAT (Paris, 1853, 130 p. ; 2e éd., 1866) ».  

 

Ces travaux lui valurent de se voir proposer un poste d'inspecteur général de l'agriculture   par son ami le ministre BIXIO.

 

N. NICKLES, également passionné par la botanique, possédait de vastes collections de fleurs et de plantes. Il s'attache à étudier de manière systématique les espèces botaniques de la région de Benfeld et Sélestat, et à compléter sans relâche leur inventaire. Outre le mémoire « Des prairies naturelles en Alsace (1839) » déjà cité, qui contient la liste presque complète des plantes praticoles de la région, il a également publié un « Rapport sur les excursions botaniques » faites en 1869 avec les élèves du collège de Schlestadt (1869, 7 p.) et un riche « Coup d'oeil sur la végétation de l'arrondissement de Schlestadt » (1876, 76 p.).

 

F. KIRSCHLEGER a utilisé pour sa monumentale Flore d'Alsace [6] des données de N. NICKLES notamment des communications épistolaires (par exemple Rumex pulcher et Podosperm. laciniatum à Barr, Obernai, et Rosheim, ou Equisetum ramosum observé dans des prairies près Benfeld en 1861).

 

F. KIRSCHLEGER, dans le « Guide du botaniste herborisateur et du touriste à travers les plaines de l'Alsace et les montages des Vosges » paru dans le cadre de sa Flore, conseille pour le secteur de Benfeld [7] : Prendre le premier convoi à cinq heures du matin ; arriver à  six heures à Benfeld. Frapper à la porte hospitalière de notre ami N. NICKLES, pharmacien, décliner- sa qualité de botaniste, déclarer que l'on veut visiter les prairies de Herbsheim et Rossfeld ; lui demander des renseignements sur le chemin à prendre pour récolter            (mai-juillet) en fleurs ou en fruits...

 

F. KIRSCHLEGER reprend ensuite, dans le dernier volume de son ouvrage, un itinéraire conçu par N. NICKLES [8] : Voici un itinéraire que M. N. NICKLES a bien voulu nous communiquer destiné à servir de guide aux botanistes dans le Ried d'Herbsheim : « Les environs de Benfeld offrent, particulièrement du côté du Ried, l'une des plus belles   excursions que l'on puisse faire dans la plaine de l'Alsace, d'autant plus qu'à l'intérêt  botanique se joint encore un intérêt archéologique... »

 

N. NICKLES; s'intéressant à tous les aspects de l'histoire naturelle de la région, publie également deux travaux consacrés à l'hydrologie : « Analyse de l'eau minérale de Châtenois (1842) », et « Le bain de Holz, dit Holzbad, près de Westhausen (1866, 4 p.) » ; dans cette étude, parue également sous forme d'article dans la Revue d'Hydrologie Médicale fondée    par A. ROBERT [9], il donne une analyse des eaux de Holzbad révélant la

présence d'acide fluorhydrique.

 

Inérieur de la chapelle du Holtzbad à Westhouse

Enfin N. NICKLES s'intéresse à l'étude archéologique de la région de Benfeld. En 1855 est fondée la Société pour la Conservation des Monuments historiques d'Alsace. Il  publie de nombreuses notes et communications dans le bulletin de cette société : voies romaines, objets, tuyaux, sarcophages, monnaies romaines, médailles, antiquités d'Ehl, antiquités trouvées à Gerstheim, fouilles et antiquités à Herbsheim, tumuli entre Herbsheim et Obenheim, tombes celtiques près de Herbsheim, tumuli près d'Obenheim, armes antiques d'Erstein, vases romains de Herrlisheim...

N. NICKLES s'attache plus particulièrement à l'étude de la station antique d'Ehl-Helvetum  près de Ben­feld [11] et publie une synthèse de référence « Helvetus, Ehl près Benfeld (Bas-Rhin) et ses environs au V' siècle » (1863-64, 24 p.)  admis parmi les Mémoires de la Sorbonne (1864, 48 p.), il publie aussi « Das rômische Ehl, Hohenburg und Hohengeroldseck nebst den Sagen dieser Gegend » (1866, 57 p.).

D'un point de vue historique, N. NICKLES est également l'auteur de « Der Spital von Benfeld und der alte Kirchthurm daselbst » (1866, 12 p.). A la suite de ces investigations archéologiques prolongées, N. NICKLES avait pu constituer un remarquable cabinet d'anti­quités.

Après sa mort, une -grande partie de ses pièces allèrent dans la collection de Frédéric ENGEL-DOLLFUS (1818-1883) industriel, mécène, réalisateur de l'actuel Musée historique  de Mulhouse, dans lequel se trouvent à présent ces objets.

 

La rue NICKLES à Benfeld perpétue le souvenir de Napoléon NICKLES et de sa famille.

 

 

Jérôme NICKLES [3] (1820-1869)

 

Jérôme NICKLES (François-Joseph-Jérôme dans l'acte d'état civil) [13] est né à Erstein le 30 octobre 1820, en tant que neuvième des dix enfants de François-Joseph NICKLES et Marie-Thérèse WOLFF. Il épouse Anne-Emma BRANDON. Il mourut à Nancy le 3 avril 1869.

Après des études orientées vers la chimie à l'Ecole de Pharmacie de Strasbourg, J. NICKLES soutient en 1846 une thèse intitulée « De la fermentation de l'acide tartrique et de ses produits ». En 1855, il est nommé professeur de chimie à la Faculté des Sciences de Nancy, étant ainsi le premier titulaire de cette chaire créée la même année.

 

Jérôme NICKLES professeur de chimie à la Faculté des Sciences de Nancy, le premier titulaire de cette chaire créée la même année.

La mort subite de J. NICKLES, en pleine activité, a été mise en relation avec une intoxication professionnelle ; P. RISTELHUBER écrit :

« on pense que les émanations du fluor, ce corps simple si dangereux à manier que NICKLES étudiait depuis quelques années dans son laboratoire, ont été pour beaucoup dans la maladie rapide qui l'a enlevé... ».

 

J. NICKLES est à l'origine d'une œuvre importante dans des domaines aussi variés que la chimie, la physico-chimie, la physique, la cristallographie, la géologie, la minéralogie, la métallurgie, l'hydrologie, la botanique, ou l'astronomie... Ses travaux ont été publiés dans le Journal de Pharmacie et de Chimie, les Mémoires de l'Académie Stanislas de Nancy, les Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris... L'ensemble de ses travaux lui valurent d'être Chevalier de la Légion d'honneur en 1862.

 

Dans son domaine de prédilection, la chimie, J. NICKLES a notamment publié : sur  « L'isomorphisme des combinaisons homologues » (1855, 16 p.), « Recherche du fluor.  Action des acides sur le verre » (1857, 7 p.), sur « L'acide sulfurique fluorifère et sa purification » (1857, 8 p.), « Recherches sur la diffusion du fluor » (1858, 60 p.), sur « Les relations d'isomorphisme qui existent entre les métaux du groupe de l'azote »

(1862, 79 p.), sur « Une nouvelle classe de combinaisons chimiques » (1863, 11 p.), « De la non-existence du wasium comme corps simple » (1864, 11 p.), « De la solubilité des sulfates de baryte et de strontiane dans l'acide sulfurique » (1864), sur « La non-existence de    l'erbium et du terbium comme corps simples » (1865, 7 p.), « Recherches sur le thallium » (1865, 24 p.), sur « L'existence du perchlorure de manganèse et de ses congénères du  brome et de l'iode » (1866, 30 p.), « Recher­ches de chimie appliquée » (1866, 24 p.), « Recherches de physique et de chimie » (1867, 64 p.), « Les sesqui-fluoferrates » (1869,    12 p.), sur « Quelques réactions nouvelles du phosphore, phosphure de zinc par voie humide » (1870, 29 p.). .

 

J. NICKLES a également laissé des travaux remarqués dans le domaine de la physique, s'attachant notamment à l'étude de l'intérêt des électro-aimants dans les chemins de fer pour diminuer le poids des locomotives tout en augmentant leur adhérence sur les rails : « Application de l'électromagnétisme dans la locomotion sur chemins de fer et dans la transmission des mouvements » (Paris, 1851, 8 p.), « Le moteur des convois des

grands tunnels et en particulier du tunnel sous-marin » (Nancy, 1858, 32 p.), « Les électroaimants et l'adhérence magnétique » (Paris, 1860, 32 p.).

 

J. NICKLES s'est également intéressé à la cristallographie, la géologie, la minéralogie et la métallurgie. Il traduit ainsi en français le célèbre ouvrage de l'Allemand Johann MÜLLER « Eléments de cristallographie » (Paris, 1847). Les publications géologiques et minéralogiques de J. NICKLES concernent essentiellement la région vosgienne et lorraine : « Présence de la vivianite dans les ossements humains » (1856), sur « La présence du spath fluor en roche dans le bassin de Plom bières » (1858), sur « La saponite nouveau minéral (hydro-silicate d'alumine) du bassin de Plombières » (1858), « Les mines du cuivre de la Lorraine allemande » (1860), « La terre végétale du Ried français » (1863) ; ce dernier travail a été publié dans le Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Colmar avant d'être repris sous forme d'opuscule.

 

En métallurgie, J. NICKLES a publié : « De l'analyse de la fonte et de l'acier. Recherches du soufre et du phosphore dans ces métaux » (1863, 7 p.), sur « Un nouveau procédé d'affinage de la fonte » (1867, 22 p.).

 

D'un éclectisme remarquable, et maîtrisant l'ensemble des sciences naturelles, J. NICKLES s'est encore intéressé à l'hydrologie : « Analyse de l'eau de Laxou » (1858, 8 p.), « Remarques au sujet d'un travail de M. DAUBREE sur les eaux thermales de Plombières » (1859), à la botanique en communiquant des observations inédites que F. KIRSCHLEGER utilisera dans sa flore comme le Limnanthemum  nymphoides découvert dans la vallée inférieure de la Moselle près de Metz [14], à l'astronomie : « Lettre à M. Arago sur

la chute d'un bolide » (1844) . Il est également l'auteur d'ouvrages plus généraux : « La psychologie et les sciences d'observation » (1861, 28 p.), sur « La théorie physique des odeurs et des saveurs » (1862, 32, p.), « L'Atlantide de Platon expliquée scientifiquement » (1865, 14 p.).

 

Deux biographies scientifiques ont enfin été rédigées par J. NICKIES :

  • une biographie de Henry BRACONNOT (1780-1855), « Braconnot, sa vie et ses travaux » (Nancy, 1856, 136 p.), qui fit ses études à Strasbourg en 1795-1801 sous J. HERMANN, puis devint professeur de botanique et directeur du Jardin botanique de Nancy laissant de nombreux travaux en chimie végétale ;
  • une biographie du physicien J.T. SILBERMANN (1806-1865), « Notice biographique    sur Jean Thiébaut SILBERMANN » (Colmar, 1866, 20 p.).

 

La rue des NICKLES à Nancy, dénommée en 1934, perpétue le souvenir de J. NICKLES et  de son fils R. NICKLES .

 

 

Intérieur d'une phamarcie d'époque

Ferdinand-Ernest NICKLES       [4], (1822-1892)

 

Ferdinand-Ernest NICKLES est né à Erstein le 2 janvier 1822, en tant que dernier des dix enfants de François-Joseph NICKLES et Marie-Thérèse WOLFF. Il épouse à Molsheim en 1850 Sophie-Stéphanie-Emma LANGELOTH, fille de Jean-Frédéric LANGELOTH, originaire d'Oppenheim, pharmacien à Molsheim. Il mourut à Romilly-sur-Seine (Aube) le 8 juin 1892.

 

Après des études à l'Ecole de Pharmacie de Strasbourg, F.E. NICKLES est reçu pharmacien le 28 août 1849. En 1849, il succède à son beau-père Jean-Frédéric LANGELOTH comme titulaire de la pharmacie de la Ville à Molsheim, qu'il tiendra jusqu'en 1858.Il n'a pas été possible d'établir l'activité de F.E. NICKLES de 1858 à 1865. En 1865, il crée la pharmacie    de Villé dont il sera le titulaire jusqu'en 1872.

 

Le registre des délibérations du conseil municipal de Villé mentionne pour la séance du 19 février 1865 :

« Le maire a exposé au conseil que l'établissement d'un pharmacien à Villé était d'une utilité incontestable non seulement pour la commune de Villé, mais pour tout le canton, en conséquence il a proposé d'allouer au pharmacien une prime d'encouragement. Le conseil, après en avoir délibéré, vote un crédit de quarante francs à payer en une seule fois au pharmacien, à l'appréciation de la première année de son établissement dans la commune ».

 

En 1872, F.E. NICKLES quitte l'Alsace et devient titulaire d'une officine à Romilly-sur-Seine dans l'Aube, et y restera jusqu'à sa mort en 1892.

 

 

Au fond à droite (en face de la Mairie) de cette carte postale on entrevoit l'ancienne Apotheque HOMMEL et toujours au fond en face (à gauche de l'image) la pharmacie NICKLES à Benfeld

Joseph-Adrien NICKLES [5] (1853/1936)

 

Adrien NICKLES (Joseph-Adrien dans l'acte d'état civil) [18] est né à Benfeld le 29 mars 1853, en tant que troisième des six enfants de Napoléon NICKLES et Elisabeth PISTENON. En 1882,11 épouse Marie-Caroline-Berthe ADAM à Colmar. Il mourut à Besançon le 10 avril 1936.

 

Un fils de A. NICKLES, Pierre-Adrien NICKLES, né le 15 août 1883 à Benfeld, célibataire, attaché de chancellerie à l'Ambassade de Constantinople, mourut le 17 septembre 1914 à Autrèches (Oise) en tant   que soldat au 60e Régiment d'Infanterie. Un jugement du tribunal de première instance de Besançon du 11 mai 1921 le reconnait « Mort pour la France ».

 

En 1870, à l'âge de dix-sept ans, A. NICKLES est bachelier ès sciences, puis en 1874, à    l'âge de   vingt et un ans, il obtient son diplôme de pharmacien à la Faculté de Pharmacie de Strasbourg. A la mort de son père en 1878, il lui succède dans l'officine de Benfeld.

 

Mais A. NICKLES manifeste très tôt un goût pour la littérature. De 1878 à 1883, alors qu'il est pharmacien à Benfeld, il compose de petits textes lors de fêtes locales, dont plusieurs en dialecte alsacien, parmi lesquels : « Dr Schatzgräwer (An alti Gschicht us der Gejewart) » (1877), « Ebs gemuthligs zum Cecilif est vo der Banfalder Fanfare » (1878), « Baptême des cloches. Célébré à Benfeld le dimanche 27 janvier 1878 » (1878), « Nur a Paar Rime zum Sainte-Cécile-Fest vo der Banfalder Fanfar. « Der Stuwehansel » (1879), « Un Quiproquo », d'après une nouvelle de Moléri, arrangé pour la scène et aug­menté par A. NICKLES, représenté le 19 avril 1879 à Benfeld au bénéfice des pauvres de la localité (1879), « A paar Varsle zum Sainte-Cécile Banquet vo der Benfelder Fanfare » (1881).

 

A Besançon, A. NICKLES est un des fondateurs de la Société d'Histoire naturelle du Doubs,  et un membre actif de la Société d'Emulation du Doubs. Il sera également vice-président honoraire du Club alpin. L'ensemble de ses ouvrages, dont un certain nombre est publié   sous le pseudonyme de MENELIK, lui vaudront d'être officier d'Académie.

Responsable du service des renseignements au syndicat d'initiative du Doubs, A. NICKLES rédige un « Guide du baigneur et du touriste à Besançon » (1892). Il fait de nombreux opuscules et communications concernant Besançon et sa région : « Promenades et excursions botaniques faites en 1891 dans les environs de Besançon, le Doubs et les Vosges » (1892), « Vadrouilles comtoises ». « A l'aventure ». « Sauts dans le Doubs ».      « Un lundi de Pâques dans le Jura » (1894), nécrologie d’Eugène-Jules GRORICHARD (1838-1905) (1905), « Une vieille pharmacie dans la maison natale de Victor Hugo » (Soc. Hist. Pharm., 1919), « Les Francs-Comtois au continent noir » (1925-35), « Les inondations    à Besançon » (1935).

 

Parmi les ouvrages plus généraux publiés par A. NICKLES figurent : « Le Maté, son introduction dans notre ali­mentation » (1889, 23 p.), « Voyage de vacances » (1890-91),    « Un héros bisontin. Le capitaine Faure : son oeuvre en Afrique centrale » (1913, 62 p.),  « Balades tunisiennes. Notes de voyage d'un Comtois » (1922, 32 p.),                               « Aux temps bibliques. Le monde végétal chez les Hébreux. Usages et coutumes » (1923,  114 p.).

 

 

René NICKLES [6] (1859-1917)

 

René NICKLES (Toussaint-Joseph-René dans l'acte d'état civil) [19] est né à Nancy le 23 mai 1859 de J. NICKLES et Anne-Emma BRANDON. Il mourut à Dommartemont Meurthe-et-Moselle) le 4 novembre 1917.

 

Elève de l'Ecole nationale supérieure des Mines en 1879, R. NICKLES est ingénieur civil des mines en 1883. Après des missions à l'étranger, il s'oriente vers la géologie et la paléontologie et soutient, en 1891,         à la Sorbonne (Paris), une thèse de doctorat ès sciences naturelles intitulée          « Recherches géologiques sur les terrains secondaire et tertiaire de la province d'Alicante et du Sud de la province de Valence (Espagne) » (221 p.). En 1893, il est nommé chargé de cours à l'Université de Nancy, en 1899 professeur-adjoint et, en 1907, il devient professeur titulaire de Géologie à la Faculté des Sciences de l'Université de Nancy.

R. NICKLES est à l'origine de la création du diplôme d'ingénieur géologue à la Faculté des Sciences, de Nancy , et fonda l'Ecole supérieure de Géologie en 1909-11. Il contribua à l'établissement de la carte géologique de France (région de Lorraine) et à la découverte de    la houille en Lorraine. Il fut président de la Société des Sciences de Nancy et membre de nombreuses sociétés éminentes. L'ensemble de son œuvre lui valut d'être nommé Chevalier de la Légion d'honneur.

 

Les travaux de R. NICKLES portèrent notamment sur la géologie et la paléontologie espagnoles, dans le pro­longement de sa thèse de sciences : « Contributions à la paléontologie du sud-est de l'Espagne » (1894), « Etudes géologiques et paléontologiques sur le sud-est et le sud de l'Espagne », sur « la géologie et la paléontologie lorraine : Sur une astérie (Stellaster sharpii) du bajocien des environs de Nancy » (1887, 3 p.), « Etudes géologiques sur la Woêvre. I Callovien » (1899, 11 p.), sur « Un Aptychus de Sonninia du bajocien des environs de Nancy » (1900, 4 p.), sur « Les gisements de houille lorrains : De l'existence possible de la houille en Meurthe-et-Moselle et des points où il faut la chercher » (1902, 24 p.), « Note sur les recherches de houille en Meurthe-et-Moselle » (1905).

 

R. NICKLES a également publié des notices biographiques : « Notice sur les travaux scientifiques de J. WOHLGEMUTH » (1896, 8 p.), « Charles AUTHELIN 1872-1903 ses travaux scientifiques » (1904, 16 p.). R. NICKLES a également laissé des réflexions sur « L'enseignement de la géologie (impressions) » (1911, 11 p.). La plupart de ses travaux ont d'abord paru dans le Bulletin de la Société des Sciences de    Nancy et dans les Mémoires de l'Académie Stanislas, avant d'être imprimés sous forme d'opuscules.

 

La rue des NICKLES à Nancy, dénommée en 1934, perpétue le souvenir de R. NICKLES      et de son père J. NICKLES [20].

 

Auteur   J.M. LE MINOR  

J. Méd. Strasbourg, 1992, 23 (10), pages 603 à 609  

 

Notes et sources

 

Nous remercions les Services de l'état civil de la Mairie d'Erstein et de la Mairie de Benfeld pour leur accueil. Nous exprimons aussi toute notre reconnaissance au Service de Documentation de la Mairie de Besançon, au Conservateur des Archives municipales de Nancy, et au Service de l'état civil de la Mairie de Romilly-sur-Seine pour les renseignements qu'ils nous ont communiqués.

 

Le devenir des autres enfants restera à préciser.

Médard NICKLES (né en 1817) est en 1846 professeur de musique à Bordeaux.


Concernant la biographie de N. NICKLES ont notamment été publiées les notices

  • (N.) – « N. NICKLES. Pharmacien  à Benfeld et botaniste », J. Pharm. Alsace-Lorraine.   1878, 50-52 ;
  • SITZMANN E. —«  Dictionnaire de biographie des hommes célébres de l'Alsace », Rixheim. 1909 :
  • SCHAAD  D. —«  N. NICKLES, Encyclopédie de l'Alsace », vol. 9, p. 5524, 1984.
  • Xavier-Rodolphe NICKLES (né en 1855) épouse le 28 décembre 1880 à Benfeld    Marie-Thérèse KRANNER,     née le 22 avril 1859 à Sélestat, fille d'officier.
  • Voir LE MINOR J.M. — « Officines et pharmaciens des cantons de Barr et d'Obernai  des origines à nos jours ». Ann. Soc. Hist. Archéol. Dambach-Barr-Obernai. 1984, 18, 81-110.
  • Archives départementales du Bas-Rhin, V M 11.
  • KIRSCHLEGER F. — « Flore d'Alsace », t. 1, p. LXXXVIII, XCI et XCV,           Strasbourg-Paris, 1852.
  • KIRSCHLEGER F. — Ouvrage cité [6], 1857,1. 2, p. 218.
  • KIRSCHLEGER F. — Ouvrage cité [6], 1862, t. 3, p. 218 note 3.
  • Sur la Revue d'Hydrologie Médicale, voir LE MINOR J.M. — « Le Docteur Aimé Robert (1813-1880) anatomiste et hydrologiste », J. Méd. Strasbourg. 1991, 22, 47-51.
  • STOEBER Von TOURDES G. —«  Hydrographie médicale de Strasbourg et du département du Bas-Rhin. » «Strasbourg. 1862.
  • FORRER R. — « L'Alsace romaine », Paris. 1935.
  • WERNER L.G. — « Les antiquités d'Ehl », Bull. Soc. In­cluse. Mulhouse. 1913, 83, 197-220.

Concernant la biographie de J. NICKLES ont notamment été publiées les notices

  • « Notice sur les travaux scientifiques de J. NICKLES », Paris. 1854 ;
  • LIGUIER L. — « Nécrologie scientifique : J. NICKLES », Année Scient., 1869, 581 ;
  • MOREY P. — Discours prononcé sur la tombe de M. NICKLES, Mém. Acad. Stanislas Nancy, 1869 ;
  • RISTELHUBER P. — J. NICKLES, Bibliographie Alsacienne 1869, Strasbourg, 1870 ;
  • POGGENDORFF J.C. — « Biographisch-literarisches Handwörterbuch zur Geschicthe der exacten Wissenschaften ». 111.13d., II.Abt., p. 969-970. Leipzig, 1898.
  • SITZMANN E. — « Dictionnaire de biographie des hommes célébres de l'Alsace », Rixheim, 1909 ; pas de     notice dans l'Encyclopédie de l'Alsace.
  • KIRSCHLEGER F. — Ouvrage cité [6], t. 3, p. 179.
  • ROBAUX P., ROBAUX D. — « Les rues de Nancy ». Nancy.
  • Voir LE MINOR J.M. — « Origine et développement des pharmacies de  l'arrondissement de Molsheim »,          Ann. Soc. Hist Archéol. Molsheim. 1982, 129-144.
  • Voir LE MINOR J.M. — « Les pharmacies de la région du Val-de-Villé des origines à   nos jours », Ann. Soc     . Hist. Val Viné, 1991, 16, 67-71.
  • Concernant la biographie de J.A. NICKLES ont notamment été publiées les notices
  • « Les Alsaciens-Lorrains ». Dictionnaire, annuaire et album, t. Il, PERIS, JOUVE. 1898 ;
  • SEXE J. — « Adrien NICKLES, pharmacien et botaniste bisontin » (1853-1936), Bull. Soc. Hist. Natur. Doubs. 1936, 47, 38-42 : pas de notice dans l'Encyclopédie  de l'Alsace.
  • Concernant la biographie de R. NICKLES ont notamment été publiées les notices :
  • « Dictionnaire biographique illustré de Meurthe-et-Moselle » ;
  • POGGENDORF J.C. — « Biographisch-literarisches Handwörterbuch zur Geschichte  der exacten Wissenschaften », III.Bd.. 11.Abt., p. 969-970, Leipzig, 1898.
  • ROBAUX P.,- ROBAUX D., — Ouvrage cité [35].--

 

 

 

 

 

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