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Association pour la préservation et la conservation

du patrimoine culturel

et traditionnel

d' Erstein

 

 

 

 

 

Notre devise :

Conserver le passé,

dans le présent,

pour pouvoir le transmettre

au futur

 

 

 

 

 

 

Le premier site a été créé le

1er novembre 2012

par son webmestre

et propriétaire

Jean Louis Eschbach

sous la dénomination

Vieil-Erstein.fr

 

Il a été clos le

1 / 7 / 2018

avec 600 000 clics

à son actif.

 

Ce nouveaux site a été ouvert le

1er juillet 2018

Il appartient désormais à l'association et est mis en oeuvre par :

 

Jean Louis ESCHBACH

 

 

 

 

 

 

 

Ancienne version du 

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au compteur

 

auxquels se rajoutent

 

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soit plus d'un million de clics

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

COMMUNIQUES

 

 

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 les 3èmes mardi

de chaque mois

 

 

Réunion

 du   comité

 

à 20h en la

salle Conrath

de la Maison

des Œuvres

 

 

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Assemblée générale

2022

de l'association a eu lieu le

31 mars 2023

 

à 20h en la

salle Conrath

de la Maison

des Œuvres

 

La prochaine AG

est prévue pour

mars 2024

 

 

 

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Jean Henri DOLLFUSS

DOLLFUSS Jean-Henri (1724-1802)

Industriel et peintre

était un des trois fondateurs de l'industrie mulhousienne en 1746. Peintre industriel de valeur, il fournissait surtout les dessins pour les indiennes qui firent la notoriété de son usine..

 

DOLLFUSS Daniel Dollfus-Ausset (nom de sa femme), (1797-1870)

Industriel,

né en 1797, étudia la physique et la chimie à Paris, mais dut prendre à 19 ans la direction de la fabrique de toiles peintes sous la raison sociale Dollfus-Mieg, fondée en 1800 (filature de coton et fabrique de fil à coudre nommé D.M.0 à partir de 1841). Grâce à son savoir et à son esprit inventif, il y introduisit à partir de 1820 de nombreux perfectionnements. Il fut également un des membres fondateurs de la Société Industrielle en 1825. Dans la deuxième partie de sa vie, disposant de plus de loisirs, il devint un grand savant, un glaciologue. Il fit de nombreuses observations et études sur les glaciers, établit des observatoires météorologiques et publia en seize volumes ses Matériaux pour l'étude des glaciers. Il mourut en 1870.

 

DOLLFUSS Charles-Emile (1805-1858)

Industriel,

Son frère né en 1805, mort en 1858, directeur actif et entreprenant dans la même maison Dollfus­-Mieg, président de la Société Industrielle dès 1834, se fit un nom comme promoteur d'oeuvres sociales pour les ouvriers et comme fondateur d'une première caisse de secours pour ouvriers malades.

 

DOLLFUSS Jean (1800-1887)

Industriel,

l'autre frère, lui aussi directeur dans la maison Dollfus-Mieg, en fit de même. En 1852, il constitua la Société des cités ouvrières pour la construction de maisons saines et pratiques qui se construisirent à une cadence accélérée, parmi elles les « Cités ouvrières » à Dornach où les ouvriers pouvaient acheter des logements ou des maisons. Jean Dollfus dota ces nouveaux quartiers de bains, de lavoirs publics, d'une salle d'asile, d'une caisse d'épargne et de prêt, d'une caisse de retraite pour ouvriers. Maire de Mulhouse en 1863, il poursuivit sa politique sociale ; après 1870, il devint député au Reichstag allemand et mourut en 1887.

 

Paul Gustave DORE

DORE Paul Gustave Louis Christophe (1832-1883)

Dessinateur et illustrateur

né à Strasbourg en 1832, était un génie précoce du dessin. Il avait dix ans, quand ses parents quittèrent l'Alsace, mais le pays avec ses forêts et ses ruines de châteaux forts avait exercé une grande influence sur le garçon. Sans avoir eu de maître, il pratiqua le dessin avec une fécondité extraordinaire dans le sens du romantisme le plus pur. D'une imagination prodigieuse et exubérante, d'une verve intarissable, il illustra d'une foule de dessins de grandes oeuvres de la littérature mondiale : l'Enfer de Dante, Rabelais, les Contes drolatiques de Balzac, les Aventures du baron de Münchhausen, les Contes de Perrault, Don Quichotte, la Bible (1866), créant des milliers de compositions. Mort dans la force de l'âge en 1883, il est à considérer comme un des plus grands dessinateurs de tous les temps.

 

Mgr. Joseph DORE

DORE Joseph (1936-?)

Religieux

Après des études à Ancenis, il entre au Séminaire de Nantes et, le 21 décembre 1961, est ordonné prêtre pour le diocèse de Nantes. L'année suivante, il est admis dans la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice. Après une année à l’Institut catholique de Paris, il part une année à Rome d’où il revient docteur en théologie. À compter de cette époque, il suit régulièrement des cours en Allemagne, notamment ceux du professeur Joseph Ratzinger, le futur pape Benoît XVI. Pendant six ans, de 1965 à 1971, il est directeur et professeur au Grand Séminaire de Nantes où il enseigne la théologie fondamentale.

En 1971, il est nommé directeur au Séminaire des Carmes, séminaire de l’Institut catholique de Paris et devient professeur à la faculté de théologie du même institut dont il sera le doyen de 1988 à 1994. Il y enseigne la christologie mais aussi la théologie des religions et favorise, durant son rectorat, la création de l’Institut des Arts sacrés devenu, depuis, Institut Supérieur de théologie des arts. Il est ensuite directeur du Département de la Recherche de l’Institut catholique de Paris de 1994 à 1997. Depuis 1991, il est membre de l’Académie internationale des sciences religieuses à Bruxelles qu’il préside de 1993 à 1999.

De 1992 à 1997, il est membre de la Commission théologique internationale sous la présidence du préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Joseph Ratzinger et, toujours au Vatican, il est membre du Commission historique et théologique du Grand Jubilé de l’an 2000 à partir de 1995.

Il est nommé archevêque de Strasbourg le 2 septembre 1997 et ordonné à la cathédrale le 23 novembre 1997 des mains de Charles-Amarin Brand, d’Emile Marcus, archevêque de Toulouse, et de Walter Kasper évêque de Rottenburg-Stuttgart et futur cardinal et président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens. Il est membre de la Commission doctrinale de la Conférence des évêques de France de 1997 à 2003 et, de 2004 à 2006 du Conseil permanent de la même Conférence. Il est consulteur puis membre du Conseil pontifical de la Culture depuis 1988.

Il démissionne pour raison de santé le 25 août 2006. Il reste administrateur apostolique de l'archidiocèse de Strasbourg jusqu'au 21 avril 2007. Il fait officiellement ses adieux au diocèse le 1er avril 2007. Le 21 avril 2007, Benoît XVI nomme à sa suite Jean-Pierre Grallet.

En 2009, il reçoit le Prix du Cardinal Grente pour son œuvre. Il est Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres et Commandeur de l’Ordre national de la Légion d’honneur. Sa devise: "A cause de Jésus"

 

À droite, le commandant Alfred Dreyfus, réhabilité aux Invalides, s'entretient avec le général Gillain. Au centre, le commandant Targe, enquêteur et découvreur de nombreux faux.

DREYFUS Alfred (1859-1935)

Militaire

né le 9 octobre 1859 à Mulhouse, mort le 12 juillet 1935 à Paris, est un officier français d'ascendance alsacienne et juive, victime en 1894 d'une erreur judiciaire qui est à l'origine d'une crise politique majeure des débuts de la IIIe République, l'affaire Dreyfus (1898-1906), au cours de laquelle l'opinion française s'est divisée en deux clans ennemis : les dreyfusards et les antidreyfusards.

 

Résumé de l'affaire

À la fin de l'année 1894, le capitaine de l'armée française Alfred Dreyfus, polytechnicien, juif d'origine alsacienne, accusé d'avoir livré aux Allemands des documents secrets, est condamné au bagne à perpétuité pour trahison et déporté sur l'Île du Diable. À cette date, l'opinion comme la classe politique française sont unanimement défavorables à Dreyfus.

Certaine de l'incohérence de cette condamnation, la famille du capitaine, derrière son frère Mathieu, tente de prouver son innocence, engageant à cette fin le journaliste Bernard Lazare. Parallèlement, le colonel Georges Picquart, chef du contre-espionnage, constate en mars 1896 que le vrai traître avait été le commandant Ferdinand Walsin Esterházy. L'État-Major refuse pourtant de revenir sur son jugement et affecte Picquart en Afrique du Nord.

Afin d'attirer l'attention sur la fragilité des preuves contre Dreyfus, sa famille contacte en juillet 1897 le respecté vice-président du Sénat Auguste Scheurer-Kestner qui fait savoir, trois mois plus tard, qu'il a acquis la conviction de l'innocence de Dreyfus, et qui en persuade également Georges Clemenceau, ancien député et alors simple journaliste.

Le même mois, Mathieu Dreyfus porte plainte auprès du ministère de la Guerre contre Walsin-Esterházy. Alors que le cercle des dreyfusards s'élargit, deux événements quasi simultanés donnent en janvier 1898 une dimension nationale à l'affaire : Esterházy est acquitté, sous les acclamations des conservateurs et des nationalistes ; Émile Zola publie « J'accuse...! », plaidoyer dreyfusard qui entraîne le ralliement de nombreux intellectuels. Un processus de scission de la France est entamé, qui se prolonge jusqu'à la fin du siècle. Des émeutes antisémites éclatent dans plus de vingt villes françaises. On dénombre plusieurs morts à Alger. La République est ébranlée, certains la voient même en péril, ce qui incite à en finir avec l'affaire Dreyfus pour ramener le calme.

Malgré les menées de l'armée pour étouffer cette affaire, le premier jugement condamnant Dreyfus est cassé par la Cour de cassation au terme d'une enquête minutieuse, et un nouveau conseil de guerre a lieu à Rennes en 1899. Contre toute attente, Dreyfus est condamné une nouvelle fois, à dix ans de travaux forcés, avec, toutefois, circonstances atténuantes. Épuisé par sa déportation de quatre longues années, Dreyfus accepte la grâce présidentielle, accordée par le président Émile Loubet.

Ce n'est qu'en 1906 que son innocence est officiellement reconnue au travers d'un arrêt sans renvoi de la Cour de cassation5. Réhabilité, le capitaine Dreyfus est réintégré dans l'armée au grade de commandant et participe à la Première Guerre mondiale. Il meurt en 1935.

 

Les conséquences de cette affaire sont innombrables et touchent tous les aspects de la vie publique française :

  • politique (elle consacre le triomphe de la IIIe République, dont elle devient un mythe fondateur tout en renouvelant le nationalisme),
  • militaire, religieux (elle ralentit la réforme du catholicisme français, ainsi que l'intégration républicaine des catholiques),
  • social, juridique, médiatique, diplomatique et culturel (c'est à l'occasion de l'affaire que le terme d'intellectuel est forgé).
  • L'affaire a également un impact international sur le mouvement sioniste au travers d'un de ses pères fondateurs : Théodore Herzl et de par l'émoi que ses manifestations antisémites vont provoquer au sein des communautés juives d'Europe centrale et occidentale.

Contexte militaire

L'affaire Dreyfus se place dans le cadre de l'annexion de l'Alsace et de la Moselle, déchirure qui alimente tous les nationalismes les plus extrêmes. La défaite traumatisante de 1870 semble loin, mais l'esprit revanchard est toujours présent. De nombreux acteurs de l'affaire Dreyfus sont d'ailleurs alsaciens.

Les militaires exigent des moyens considérables pour préparer le prochain conflit, et c'est dans cet esprit que l'alliance franco-russe, que certains considèrent comme « contre nature » du 27 août 1892 est signée, sur la base d'une convention militaire. L'armée s'est relevée de la défaite, mais elle est encore en partie constituée d'anciens cadres socialement aristocrates et politiquement monarchistes. Le culte du drapeau et le mépris de la République parlementaire sont deux principes essentiels à l'armée de l'époque. La République a beau célébrer son armée avec régularité, l'armée ignore la République.

Mais depuis une dizaine d'années, l'armée connaît une mutation importante, dans le double but de la démocratiser et de la moderniser. Des polytechniciens concurrencent efficacement les officiers issus de la voie royale de Saint-Cyr, ce qui amène des dissensions, amertumes et jalousies parmi ceux des sous-officiers qui s'attendaient à des promotions au choix.

La période est aussi marquée par une course aux armements qui touche principalement l'artillerie, avec des perfectionnements concernant l'artillerie lourde (canon de 120 court et de 155 court, Modèles 1890 Baquet, à nouveaux freins hydropneumatiques), mais aussi et surtout, la mise au point de l'ultra secret canon de 759.

Signalons ici le fonctionnement du contre-espionnage militaire, alias « Section de statistiques ». Le Renseignement, activité organisée et outil de guerre secrète, est une nouveauté de la fin du XIXe siècle. La Section de statistiques est créée en 1871 mais ne compte alors qu'une poignée d'officiers et de civils. Son chef en 1894 est le lieutenant-colonel Jean Sandherr, saint-cyrien, alsacien de Mulhouse, antisémite convaincu. Sa mission militaire est claire : récupérer des renseignements sur l'ennemi potentiel de la France, et l'intoxiquer avec de fausses informations. La Section de statistiques est épaulée par les « Affaires réservées » du quai d'Orsay, le ministère des Affaires étrangères, animée par un jeune diplomate, Maurice Paléologue.

La course aux armements amène une ambiance d'espionnite aiguë dans le contre-espionnage français à partir de 1890. Aussi, l'une des missions de la section consiste à espionner l'ambassade d'Allemagne, rue de Lille, à Paris, afin de déjouer toute tentative de transmission d'informations importantes à cet adversaire. D'autant que plusieurs affaires d'espionnage avaient déjà défrayé la chronique d'une presse friande de ces histoires mêlant le mystère au sordide. Ainsi en 1890, l'archiviste Boutonnet est condamné pour avoir vendu les plans de l'obus à la mélinite. L'attaché militaire allemand à Paris est en 1894 le comte Maximilien von Schwartzkoppen, qui développe une politique d'infiltration qui semble avoir été efficace.

Depuis le début 1894, la Section de statistiques enquête sur un trafic de plans directeurs concernant Nice et la Meuse, mené par un agent que les Allemands et les Italiens surnomment Dubois. C'est ce qui l'amène aux origines de l'affaire Dreyfus.

 

Contexte social

Le contexte social est marqué par la montée du nationalisme et de l'antisémitisme.

Cette croissance de l'antisémitisme, très virulente depuis la publication de La France juive d'Édouard Drumont en 1886 (150 000 exemplaires la première année), va de pair avec une montée du cléricalisme. Les tensions sont fortes dans toutes les couches de la société, attisées par une presse influente et pratiquement libre d'écrire et de diffuser n'importe quelle information, fût-elle injurieuse ou diffamatoire. Les risques juridiques sont limités si la cible est une personne privée.

L'antisémitisme n'épargne pas l'institution militaire qui pratique des discriminations occultes, jusque dans les concours, avec la fameuse « cote d'amour », notation irrationnelle, dont Dreyfus a fait les frais à l'école d'application de Bourges10.

Témoin des fortes tensions de cette époque, la vogue du duel, à l'épée ou au pistolet, provoquant parfois la mort d'un des deux duellistes. De brillants officiers juifs, atteints par une série d'articles de presse de La Libre Parole, accusés de « trahir par naissance », défient leurs rédacteurs. Ainsi en est-il du capitaine Crémieu-Foa, juif alsacien et polytechnicien qui se bat sans résultat contre Drumont, puis contre M. de Lamase, auteur des articles. Mais le capitaine Mayer, autre officier juif, est tué par le marquis de Morès, ami de Drumont, dans un autre duel ; décès qui déclenche une émotion considérable, très au-delà des milieux israélites.

La haine des juifs est désormais publique, violente, alimentée par un brûlot diabolisant la présence juive en France qui ne représente alors que 80 000 personnes au plus en 1895 (dont 40 000 à Paris), très intégrés, plus 45 000 en Algérie. Le lancement de La Libre Parole, dont la diffusion estimée est de 200 000 exemplaires13 en 1892, permet à Drumont d'élargir encore son audience vers un lectorat plus populaire, déjà tenté par l'aventure boulangiste dans le passé. L'antisémitisme diffusé par La Libre Parole, mais aussi par L'Éclair, Le Petit Journal, La Patrie, L'Intransigeant, La Croix, en puisant dans les racines antisémites des milieux catholiques, atteint des sommets.

 

Des conséquences politiques

L'affaire fait revivre l'affrontement des deux France. Toutefois, cette opposition a servi l'ordre républicain, selon tous les historiens. On assiste en effet à un renforcement de la démocratie parlementaire et à un échec des forces monarchistes et réactionnaires. L'excessive violence des partis nationalistes a rassemblé les républicains en un front uni, qui met en échec les tentatives de retour à l'ordre ancien. À court terme, les forces politiques progressistes, issues des élections de 1893, confirmées en 1898, en pleine affaire Dreyfus, disparaissent en 1899.

Elle amène par effet de réaction, l'autre conséquence, une mutation intellectuelle du socialisme. Jaurès est un dreyfusard tardif (janvier 1898), convaincu par les socialistes révolutionnaires. Mais son engagement devient résolu, aux côtés de Georges Clemenceau à partir de 1899, sous l'influence de Lucien Herr.

L'année 1902 voit la naissance de deux partis : le Parti socialiste français, qui rassemble les jaurésiens, et le Parti socialiste de France, sous influence de Guesde et Vaillant. Les deux partis fusionnent en 1905 en une Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO).

Conséquence finale sur le plan politique, le tournant du siècle voit un renouvellement profond du personnel politique, avec la disparition de grandes figures républicaines, à commencer par Auguste Scheurer-Kestner. Ceux qui à la fin du siècle ont pu peser fortement sur les événements de l'affaire ont désormais disparu, laissant la place à des hommes nouveaux dont l'ambition est de réformer et de corriger les erreurs et injustices commises auparavant.

 

DROLLING Martin (1752-1817)

Peintre

de Berg­beim, se rendit à Paris et excella dans le portrait et dans les scènes d'intérieur. Martin Drolling (eut beaucoup de peine à se faire connaître à Paris. Il copia les maîtres flamands, des intérieurs et des scènes populaires, et finalement, réalisant des scènes analogues de sa propre création, il connut le succès. Au début du XIXe siècle, il devint conseiller de la manufacture de porcelaine de Sèvres (à partir de 1808).

 

DROLLING Michel-Martin (1786-1851)

Peintre

son fils, élève de David, fut un des principaux maîtres de l'école classique, forma de nombreux artistes et jouit d'une grande réputation comme peintre officiel à l'époque de la Restauration et de la Monarchie de Juillet.

 

DUBOIS Auguste (1892-1973)

Peintre

peut lui être comparé par la conception naïve des sujets, par ses aquarelles, ses dessins et gravures. Observateur minutieux, il sut rendre d'une façon méticuleuse tout ce qu'il voyait, jusque dans les moindres détails.

 

E

 

EBEL Henri (1849-1931)

Peintre

né au Palatinat, séjournant à l'Académie de Munich de 1875 à 1877. Il dut venir en Alsace pour aider la famille de son frère défunt, établie à Fegersheim. Il y resta, faisant de la décoration d'églises, menant une vie de labeur, tout en gardant un coeur d'enfant. On le surnomma « le patriarche de Fegersheim ». Il tient une place à part dans l'art alsacien en tant que « peintre naïf ». Mais il excellait avant tout dans la peinture de la lumière, où il représentait sans se lasser, le soleil à toutes les heures de la journée, la lune, la lumière des lampes, s'adonnant au clair-obscur et restant un coloriste prodigieux.

 

EGGESTEIN Henri (?-?)

Imprimeur

HenriEggestein, de Rosheim, après avoir collaboré longtemps avec Mentelin, ouvrit une imprimerie en 1460 et publia lui aussi une Bible en latin et une autre en allemand vers 1470.

 

d'EGUISHEIM Bruno (1002-1054)

Religieux

est né le 21 juin 1002, à Eguisheim pour certains historiens, à Dabo pour d'autres. A cinq, son père le confie à Berthold, évêque de Toul, pour suivre l'enseignement de l'école de la cathédrale. Après le décès de son tuteur, il rejoint la cour de son cousin, l'empereur Conrad II. Il est ordonné diacre en 1025, ce qui ne l'empêche pas de se voir confier le commandement de troupes pour une campagne en Lombardie.

La même année, le successeur de Berthold meurt. Le clergé propose alors Bruno qui, avec le soutien de l'empereur, est consacré évêque de Toul le 9 septembre 1027. Il s'entoure de réformateurs et impose un train de vie modeste qui tranche avec les pratiques de l'époque. Vers le milieu du onzième siècle, l'église est en crise : de puissantes familles romaines font élire leur propre pape en opposition à celui désigné par l'empereur. Ce dernier est obligé d'intervenir militairement puis réunit un concile le 20 décembre 1046. Mais les deux papes suivants (Clément II et Damase II) sont assassinés.

L'empereur désigne alors Bruno, dont la réputation avait largement dépassé les frontières, en décembre 1048. Tirant les leçons du passé, Bruno ne veut pas être le pape imposé par l'empereur. Il se rend alors à Rome et c'est en simple pèlerin qu'il se présente devant les Romains et s'en remet à leur jugement. Ils l'élisent le 2 février 1049 et, dix jours plus tard, le premier dimanche de Carême, il est intronisé sous le nom de Léon IX.

Comme à Toul, il s'entoure de réformateurs et réforme l'organisation du Saint-Siège. Dès le début de son pontificat, il réunit un concile qui condamne la vente des charges ecclésiastiques et le concubinages des prêtres. Mais les prélats allemands et français boycottent ce concile. Léon IX décide alors d'aller défendre lui-même ses réformes et, par deux fois (de juillet 1050 au printemps 1051 et de juin 1052 à mars 1053), il parcourt toute l'Europe.

Durant son pontificat (qui ne dure que cinq ans) il réunit douze conciles, excommunie les évêques qui ne se soumettent pas aux nouvelles règles et institue la "Trève de Dieu" (l'arrêt des combats à certaines périodes comme l'Avent, Noël, pendant le Carême et le temps pascal). En 1053, le duché de Bénévent, possession papale au nord-est de Naples, est menacée par des pillards normands. Malgré l'aide de l'empereur Henri II et le soutien de Byzance, le Pape est battu et fait prisonnier à la bataille de Civitate et emmené en captivité à Bénévent le 23 juin.

Évidemment, cette nouvelle ne tarda pas à choquer toute l'Europe. Il ne sera libéré qu'en mars 1054, après avoir reconnu les possessions Normandes en Apulie et en Calabre. Il retourne à Rome pour y mourir le 19 avril.

 

EHRHARD Albert (1863-1940)

Religieux et historien

originaire de Herbitzheim dans l'Alsace Bossue. Doué d'une intelligence supérieure et d'une capacité de travail extraordinaire, il se rendit, après ses études à Strasbourg avec E. Muller à l'Université de Münster en Westphalie, puis à Würzburg. Il fut nommé professeur au Grand Séminaire (1889), puis successive­ment professeur d'histoire religieuse aux Universités de Würz­burg (1892), de Vienne (1898), de Fribourg-en-Brisgau (1902).

Partout il développa une activité scientifique étendue, donna un enseignement moderne, basé sur les documents ; ses cours sur l'histoire des premiers temps de l'Église et des martyrs furent particulièrement remarqués. Il s'intéressa également à la situation du catholicisme de son époque, publia en 1901 un gros ouvrage Der Katholizismus u. das XX. Jahrhundert im Licht der kirchlichen Entwicklung der Neuzeit.

En 1903, professeur avec É. Muller à la Faculté de Théologie catholique de Strasbourg, il aida à organiser cette Faculté, devint prédicateur très écouté à la cathédrale, publia en 1908 Das Mittelalter u. seine kirchliche Entwicklung et fut nommé Recteur de l'Université en 1911- 1912.

Mais en 1918 il quitta l'Alsace, devint professeur à Bonn jusqu'en 1927, vécut pendant plusieurs années à Kehl aux portes de Strasbourg, continua avec un zèle extraordinaire ses recherches sur l'histoire des premiers temps de l'Église, publia Die Kirche der Mârtyrer (1932), Die katholische Kirche im Wandel der Zeiten, Urkiche u. Friihkatholizismus, Die altchris­tliche Kirche (1935-1937) et de nombreuses études dans des revues scientifiques.

Historien de l'Église de renom européen, il fut nommé prélat par le pape.

 

Mgr. Léon Arthur ELCHINGER

ELCHINGER Léon Arthur (1908-1998 )

Religieux

Né dans une famille bourgeoise de Soufflenheim, il fit sa scolarité à Haguenau et à Nancy puis étudia la théologie catholique à Strasbourg et Rome où il fut ordonné prêtre le 4 avril 1931. Il passa une licence ès lettres et un doctorat en théologie et philosophie scolastique. Sa formation terminée, il devint professeur au séminaire de Strasbourg et à partir de 1937 également aumônier militaire.

Lors de l’évacuation de 1939, le séminaire fut transféré à Clermont-Ferrand en même temps que l’université et il y resta jusqu'à la fin de la guerre, en 1945. Après avoir été nommé responsable des affaires scolaires dans le l’administration du diocèse, il fut nommé en 1947 chanoine honoraire et enfin, sur demande de l'évêque Jean-Julien Weber, évêque-coadjuteur avec droit de succession.

Le 16 janvier 1958 il fut consacré évêque auxiliaire et évêque titulaire d'Antandrus. En raison de sa connaissance profonde de la culture allemande et de la culture française, le cardinal Achille Liénart le nomma en 1962 évêque chargé de la liaison entre les conférences épiscopales française et allemande. Il y fut associé surtout aux travaux du IIe concile œcuménique du Vatican.

Le 30 décembre 1966 il prit en charge le siège de son prédécesseur. Le 20 octobre 1984 il démissionna de sa charge. Dans la retraite, il publia beaucoup et parlait régulièrement dans les médias des questions de notre temps. Ses origines françaises et allemandes le poussaient à reconnaître la dimension européenne des décisions politiques et théologiques.

Continuellement à la recherche d’un Dieu proche de l’homme il était rempli par une « sainte agitation » et un besoin d’agir qui n'étaient pas toujours correctement reconnus et appréciés. Il était fort engagé dans l’œcuménisme. Sa devise: "Veritas et vita" (vérité et vie)

 

ENGELHARDT Chrétien-Maurice (1774-1858)

Ecrivain et journaliste

né à Strasbourg devint chef de bureau à la municipalité de Strasbourg et y resta pendant près de quarante années (1796-1834) ; il réalisa la traduction en allemand du Code Napoléon, achevé en 1809. Il se fit surtout un nom par son extrait du Hortus Deliciarum avec la reproduction en couleurs de nombreuses miniatures. Rédacteur depuis 1796 du Courrier de Strasbourg, il y publia de nombreux articles d'archéologie, d'histoire, de littérature. Son livre Wanderung durch die Vogesen (1821) est le premier Guide des Vosges. Son épouse Charlotte, fille de l'helléniste Schweighaeu­ser, née en 1781, composa de nombreuses poésies en allemand et en dialecte, elle sauva notamment de l'oubli la fameuse légende des Géants du Nideck.

 

d'ENSINGEN Ulrich (?-?)

Architecte

Ulrich d'Ensingen (près de Fribourg en Suisse). Devenu maître d'oeuvre en 1399, il dressa les plans et dirigea l'entreprise jusqu'à sa mort en 1419, tout en continuant à oeuvrer pour la cathédrale d'Ulm ; il est l'auteur du projet de la tour élancée de la cathédrale de Strasbourg.

 

ENGELMANN Godefroi (1788-1839)

Lithographe

né à Mulhouse en 1788, apprit à connaître vers 1810 le nouvel art inventé à Munich par Senefelder, la lithographie. Tl fut le créateur du premier établissement lithographique en France, en 1816 à Paris, et il eut rapidement un grand succès. L'ouvrage important des Antiquités d'Alsace (1828) contient ses très belles lithographies. Revenu à Mulhouse en 1830, Engelmann inventa encore la chromolithographie (1836) que son fils Jean développa à la perfection à Paris. Godefroi Engelmann mourut à Mulhouse en 1839.

 

Sébastien ERARD

ERARD Sébastien (1752-1831)

Facteur de harpes et de piano

est né à Strasbourg, le 5 avril 1752. Son père, ébéniste, remarque très tôt les dispositions du jeune Sébastien pour le travail du bois et lui fait étudier le dessin, la géométrie et l'architecture. A la mort de son père (il a alors 16 ans), il part pour Paris travailler chez un facteur de clavecin. Il devient rapidement premier ouvrier, mais tant son talent que la curiosité dont il faisait preuve provoquèrent la jalousie du facteur : le maître se sentant dépassé par l'élève, le licencie.

Un autre facteur lui demande alors de construire, pour lui, un instrument dont il avait reçu commande, et qui dépassait ses compétences. Ce travail allait le faire connaître du milieu musical et son clavecin mécanique définitivement asseoir sa réputation.

La duchesse de Villeroy, passionnée de musique, lui offre de travailler pour elle et de lui construire un piano-forte, instrument encore peu répandu en France. Là encore, le succès est au rendez-vous et les commandes affluent. Son frère, Jean-Baptiste vient le rejoindre, et, ensemble, ils fondent lors propre fabrique.

Un autre instrument commence à être à la mode, la harpe. Jean-Baptiste Krumpholtz, soliste et compositeur, à l'origine de cette mode en France, sollicite l'aide d'Erard (qui avait francisé son nom) qui accepte avec enthousiasme et conçoit un nouveau système de fourche. Malheureusement pour lui, Krumpholtz qui avait, entre temps, liés ses intérêts à ceux d'un facteur de harpes, lui demande d'abandonner ses recherches : il craignait que la nouvelle harpe ne relègue les instruments de son associé au musée et de se trouver ruiner. Persuadé que sans la collaboration du plus célèbre des interprètes du moment sa harpe ne connaîtrait aucun succès, Erard renonce malgré les sommes considérables engagés et les quatre-vingt instruments déjà construits !

La révolution éclate. Erard décide de partir pour l'Angleterre trouver de nouveaux débouchés pour ses pianos. A son retour sur le continent, et alors qu'il est à Bruxelles, il reçoit une lettre de son frère qui lui déconseille de rentrer : ses liens avec l'aristocratie le mettent dans une position dangereuse. Il repart donc en Angleterre et y fonde une usine. C'est là qu'il dépose son premier brevet pour le perfectionnement du piano-forte.

De retour en France en 1796, il continue ses recherches et, en 1808, présente le premier piano à queue. Il reprend aussi ses travaux sur la harpe et, en 1811, présente un instrument dont les pédales permettaient de faire monter chaque corde d'un demi-ton ou d'un ton. La harpe moderne était née. Un autre instrument va faire l'objet d'innovations et de perfectionnement par Erard, l'orgue.

Il ne reste malheureusement plus rien des deux instruments (dont un était dans la chapelle des Tuileries) qu'il a conçu, "un modèle de perfection" selon un chroniqueur de l'époque. Il décède le 5 août 1831 dans son château de La Muette. Ses pianos avaient été adoptés par Haydn (qui possédait le n°28), Beethoven (le 133), la plupart des virtuoses de son époque comme Liszt (dont il a été le mécène) et des compositeurs comme Mendelssohn, Verdi ou Ravel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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