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Association pour la préservation et la conservation

du patrimoine culturel

et traditionnel

d' Erstein

 

 

 

 

 

Notre devise :

Conserver le passé,

dans le présent,

pour pouvoir le transmettre

au futur

 

 

 

 

 

 

Le premier site a été créé le

1er novembre 2012

par son webmestre

et propriétaire

Jean Louis Eschbach

sous la dénomination

Vieil-Erstein.fr

 

Il a été clos le

1 / 7 / 2018

avec 600 000 clics

à son actif.

 

Ce nouveaux site a été ouvert le

1er juillet 2018

Il appartient désormais à l'association et est mis en oeuvre par :

 

Jean Louis ESCHBACH

 

 

 

 

 

 

 

Ancienne version du 

site Vieil-Erstein.fr avait

 

600 000  clics

au compteur

 

auxquels se rajoutent

 

Site Vieil-Erstein.alsace nouvelle version

 

clics

 

soit plus d'un million de clics

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

COMMUNIQUES

 

 

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 les 3èmes mardi

de chaque mois

 

 

Réunion

 du   comité

 

à 20h en la

salle Conrath

de la Maison

des Œuvres

 

 

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Assemblée générale

2022

de l'association a eu lieu le

31 mars 2023

 

à 20h en la

salle Conrath

de la Maison

des Œuvres

 

La prochaine AG

est prévue pour

mars 2024

 

 

 

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Association

Le Vieil Erstein

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Louis Gustave BINGER

BINGER Louis-Gustave (1856-1936)

Militaire et gouverneur

né à Strasbourg , accom­plit comme officier plusieurs missions scientifiques au Sénégal et au Soudan, explora de 1887 à 1889 la boucle du Niger jusqu'au golfe de Guinée et l'intérieur de la Côte-d'Ivoire dont il devint gouverneur en 1893. En 1891, il publia une carte importante du Soudan occidental et la relation de son voyage « Du Niger au golfe de Guinée par le pays de Kong et le Mossi ». En 1897, il fut nommé directeur des affaires d'Afrique au ministère des colonies ; il prit sa retraite en 1907 comme gouverneur général des colonies.

 

BLEICHER Gustave (1838-1901)

Professeur de pharmacie

né à Colmar en 1838, fit des études de pharmacie, mais eut de bonne heure la passion des Sciences Naturelles, spécialement de la géologie, l'anthropologie, la paléontologie et l'archéologie préhistorique. Professeur à l'Ecole supérieure de pharmacie à Nancy en 1876, Doyen en 1898, il mourut en 1901. Parmi ses oeuvres nommons Les Vosges, le sol et les habitants, puis ses Matériaux pour une étude préhistorique de l'Alsace (1877-1883), en collaboration avec le docteur Faudel.

 

BLESSIG Jean-Laurent (1747-1816)

Théologien protestant et professeur de philosophie

travailla surtout pour l'idéal alsacien de « pont entre la France et l'Allemagne ». Aidé par Frédéric Rodolphe Salzmann, il publia de 1776 à 1777 une feuille hebdomadaire Der Biirgerfreund, eine Strassburgische Wochenschrift. Il projeta la création d'une Académie des sciences et belles-lettres (1779), pour faire connaître aux Allemands les oeuvres littéraires et scientifiques françaises et aux Français celles de l'Allemagne, mais il n'arriva pas à la réaliser. A nouveau il reprit, avec F. Salzmann, la publication d'une gazette hebdomadaire (Strassburgische Gelehrten- und Kunstnachrich­ten) qui parut de 1782 à 1785.

 

BLUM Félix (1847-1925)

Religieux et sa descendance

Le rabbin Félix Blum (1847-1925) est né à Bischheim. Il officie à Brumath, Fegersheim, Phalsbourg et Mulhouse 1898. Profondément attaché à la France, il sera plus d'une fois inquiété pour le contenu patriotique de ses discours durant la période d'annexion. Après 1918, il continue la tradition mulhousienne des sermons en langue française. Avec son épouse, Jeannette Lederman, originaire de Fegersheim, il aura cinq enfants : Léon (1878-1930), Émilie, Alice, Laura et Albert. Son fils, Léon Blum (à ne pas confondre avec l'autre, également d'origine alsacienne) est né le 7 décembre 1878 à Fegersheim. Après le collège de Phalsbourg, il poursuit sa scolarité au lycée Fustel de Coulanges à Strasbourg où il obtient son Abitur à 17 ans. Il passe également un baccalauréat français en Sciences (obtenu avec la mention très bien) à Orléans où vivait une de ses tantes maternelles. A 18 ans, il entre à la Faculté de médecine de Strasbourg. Il complète sa formation médicale par une habilitation en chimie physiologique et une habilitation en médecine interne. A la libération, il devient titulaire de la chaire de médecine interne à la faculté de médecine de Strasbourg où il aura pour étudiant Albert Schweitzer. Lors d'un voyage aux Etats-Unis, en 1922, il découvre l'insulinothérapie : il sera le premier à l'expérimenter en France. Il décède le 6 mars 1930. Le professeur Léon Blum a eu trois enfants :

  • Etienne-Emile (1926, qui prendra le nom de Beaulieu dans la résistance, fondera l'Institut Baulieu et présidera l' Académie des sciences),
  • Suzanne (1929, économiste et directrice de recherche au CNRS, épouse de Mathieu de Brunhoff, le fils du créateur de Babar)
  • Françoise (née en juillet 1930, quatre mois après le décès de son père, directrice de recherche à l'INSERM, spécialiste de la physiopathologie de l'hypophyse et de la prolactine) qui épousera un banquier communiste (directeur général de la Banque commerciale de l'Europe du Nord, la première banque soviétique hors URSS), Gilles Peillon. C'est l'un de leurs fils qui fut nommé ministre de l'Education Nationale : Vincent Peillon.

 

Jérome BOCK

BOCK Jérome (1498-1560)

Botaniste

 

Jérôme Bock, appelé Tragus n'était pas non plus d'origine alsacienne. Il naquit en 1498 à Heidesbach, près de Deux-Ponts. Médecin et pasteur protestant, il avait lui aussi la passion de la botanique.

Il publia ses observations recueillies dans la nature, dans le Krâuterbuch de Brunfels, édité en 1539. La deuxième édition sortit en 1551 avec les plantes gravées par Daniel Kandel, les troisième et quatrième éditions furent l'oeuvre de Melchior Sebitz.

Grâce à ces hommes, la botanique fit de très grands progrès.

 

Mgr. Pierre BOECKEL

BOCKEL Pierre (1914-1995)

Religieux, résistant, écrivain et journaliste

Ordonné prêtre le 24 juin 1943 en la cathédrale Notre-Dame de Fourvière à Lyon, il est également Théologien et écrivain, aumônier de la Brigade Alsace-Lorraine auprès d’André Malraux, fondateur et directeur de la revue Bible et Terre sainte, ancêtre de la revue Le Monde de la Bible, aumônier des étudiants de Strasbourg de 1953 à 1968, archiprêtre de la Cathédrale de Strasbourg de 1967 à 1986, chanoine titulaire du Chapitre de la Cathédrale de Strasbourg, et Prélat d’honneur de Sa Sainteté. Il est honoré par l’État d’Israël du titre de «Juste parmi les nations» en 1988. Il est l’oncle de Jean-Marie Bockel, sénateur du Haut-Rhin et fondateur du mouvement La Gauche moderne.

Pierre Bockel fait partie du réseau qui, autour du jésuite Pierre Chaillet, rédige et diffuse clandestinement depuis 1941 les «Cahiers du Témoignage chrétien», publication clandestine dont l’influence dépasse de beaucoup les milieux chrétiens, et certains jeunes ayant cheminé loin de l’esprit du gouvernement de Vichy, y puisèrent le courage de passer à la Résistance en constituant en 1943, les «Groupes mobiles d’Alsace» dans le Périgord et à Toulouse. En septembre 1943, entouré d’une petite équipe, Pierre Bockel rédige en une semaine le volume XX-XXIII des «Cahiers du Témoignage chrétien»: «Alsace et Lorraine, terres françaises», qui paraîtra en octobre.Ce Cahier est le seul qui déborde largement le cadre religieux. Il n’hésite pas à dénoncer le silence et l’hypocrisie de Vichy et à les condamner.

La Résistance existe aussi parmi les Alsaciens réfugiés dans la zone sud: ils forment les «Groupes mobiles d’Alsace», qui seront en butte aux coups de filet des Allemands et des auxiliaires de Vichy. Ces maquisards Alsaciens de la zone sud montent le projet de créer une «Brigade Alsace-Lorraine». dont l’action ne s’arrêtera qu’avec la libération totale du territoire français. Ce projet va trouver un homme providentiel qui lui donne corps et organisation: le «colonel Berger», alias André Malraux, qui en prend le commandement en septembre 1944. De l’aveu même de Malraux, celui-ci s’est retrouvé à la tête de la Brigade de manière fortuite, cherchant surtout à écrire un livre sur la Libération de l’Alsace vue de l’intérieur. Les 2 000 volontaires, combattants indisciplinés, mal équipés, font souffler un esprit d'Espagne sur cette brigade qui s'intègre dans la 1re armée du général de Lattre de Tassigny.

Pendant cinq mois, de septembre 1944 à février 1945, la «Brigade Alsace-Lorraine» participe aux violents combats d’Alsace et s’illustre lors de la prise de Dannemarie, de la défense de Strasbourg lors de la contre-offensive de Von Rundstedt et de la charge sur Colmar. André Bord, l’abbé Bockel qui sera l’aumônier de la Brigade, Antoine Diener Ancel, Jean Claus, et Bernard Metz en font partie. À la fin du conflit, Pierre Bockel célèbrera la messe de la Libération à Mulhouse puis prononcera l’homélie de la messe de la Libération totale de Strasbourg, le 18 janvier 1945 en la cathédrale Notre-Dame enfin rendue au culte.

Retrouvant son diocèse qu’il avait dû quitter au moment de son expulsion d’Alsace, c’est tout naturellement qu’il est appelé par son évêque, Mgr Charles Ruch, à exercer son apostolat auprès des étudiants de Strasbourg. En 1957, le chanoine René Lecomte, doyen de la faculté de théologie de Lille et l’abbé Pierre Bockel, lancent la revue Bible et Terre sainte.

Passionnés de la Terre sainte, les concepteurs de la revue voulaient permettre aux pèlerins de se tenir au courant des découvertes archéologiques et de faire connaissance avec les sites bibliques. Pour la première fois, une revue francophone présentait le résultat des fouilles du Proche-Orient à partir de reportages photographiques de première main et de textes rédigés par les archéologues et épigraphistes qui travaillaient sur les sites ou qui déchiffraient les manuscrits.

En 1967, une nouvelle mission l’attends, archiprêtre de la Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg. En 1977, sur proposition de Mgr Léon-Arthur Elchinger, évêque de Strasbourg, le pape Paul VI l’honorera du titre de Prélat d’honneur de Sa Sainteté. Dès lors, le jeune «Pierrot» de la Résistance est devenu pour tous Mgr Bockel quoiqu’il ait toujours préféré qu’on l’appelle Père. Il sera aussi délégué épiscopal pour le diocèse de Strasbourg, délégué régional pour l’œcuménisme et président d’honneur du Colloque européen des paroisses de 1986 à 1993. Pierre Bockel prend sa retraite en 1993. Atteint d’un cancer, Pierre Bockel décède le 13 août 1995 à l’Hôpital civil de Strasbourg.

 

BOECKEL Théodore (1802-1869)

Médecin

Né en 1802, mort en 1869, devenu médecin cantonal de Strasbourg, l'ut le médecin des pauvres et des déshérités de la vie, auxquels il prodigua ses soins.

 

BOECKEL Eugène (1831-1900)

Chirurgien

« le grand Boeckel » opérateur fameux, se vit à 27 ans chargé de cours d'anatomie et de médecine opératoire. Rapidement, il acquit une grande réputation de chirurgien. Dès 1863, il publia son Traité des résections. Après 1872, il assura le service de chirurgien en chef de l'hôpital de Strasbourg pendant trente ans, donnant aux nombreux étudiants l'exemple d'une personnalité pour laquelle l'exercice de la médecine était un sacerdoce. Il laissa de nombreuses publications sur des questions de chirurgie.

 

Léon BOELLMANN

BOELLMANN Léon (1862-1896)

Compositeur et organiste

Né à Ensisheim en 1862, fit son éducation musicale à Paris et s'y établit. Il eut le double talent de virtuose et de compositeur. Dès 1881, il était organiste de l'église Saint-Vincent-de-Paul et se fit rapidement un nom par ses compositions, ses variations symphoniques, sa Fantaisie dialoguée pour orgue et orchestre, ses Motets pour offices divins, ses Douze suites pour orgues et d'autres compositions qui le classent parmi les premiers compositeurs français, mais il mourut subitement à 35 ans en 1897

 

BOESWILLWALD Emile (1815-1896)

Architecte

Né à Strasbourg en 1815, séjourna dès 1842 à Paris comme attaché à la Commission des Monuments historiques. En 1845, il devint inspecteur à Notre-Dame, puis restaurateur de nombreuses cathédrales françaises. Chartres, Orléans, Laon, Sainte-Cha­pelle, de même en Alsace, particulièrement de Saint-Florent de Niederhaslach. Il remplaça Viollet-le-Duc dans les fonctions d'inspecteur général des Monuments historiques de France et mourut à Paris en 1896. Son fils Paul fut également un architecte reconnu et son petit-fils fut Emile Artus, le peintre .

 

BONGART Hans (1480-1549)

Sculpteur

Hans Bongart de Colmar est connu à partir de 1511 (il est peut-être né vers 1480). En 1518, il conclut avec le magistrat de Kaysersberg le contrat pour la réalisation d'un grand maître-autel auquel il travailla sans doute pendant plusieurs années et qui reste l'oeuvre intacte la plus remarquable en Alsace. Peut-être a-t-il créé aussi la belle pierre tombale du chevalier Jacques de Hattstatt et de son épouse Marie de Rathsamhausen (morts en 1517 et 1518), à l'église de Soultzbach. Il mourut en 1549.

 

de BOUG (?-1775)

Homme politique et auteur

Né à Delle, premier président du Conseil à partir de 1768 et mort à Colmar en 1775. Il fit paraître les Ordonnances d'Alsace, 1657-1770 en 2 volumes (Colmar 1775). Il possédait des biens étendus à Orsch­willer (il s'appelait de Boug d'Orschwiller) et le château du Haut-Kœnigsbourg en ruines.

 

BOURGEOIS Joseph (1857-1945)

Militaire et homme politique

originaire de Sainte-Marie-aux-Mines, accomplit, après sa sortie de l'Ecole Polytechnique, des missions topographiques en Algérie, à Madagascar et en d'autres colonies, devint professeur à l'Ecole Polytechnique (1905) et directeur du Service géographique de l'armée en 1911. Général de division, il fut directeur de l'artillerie en 1915, sénateur du Haut-Rhin de 1920 à 1936.

 

Mgr. Charles Amarin BRAND

BRAND Charles Amarin (1920-?)

Religieux

Né à Mulhouse. Il a été ordonné à Clermont-Ferrand, au cœur de la seconde guerre mondiale, le 11 juillet 1943, au titre du diocèse de Strasbourg. En 1946, il est nommé secrétaire de Mgr Gaudel, évêque de Fréjus-Toulon tout en étant aumônier militaire des camps de Fréjus-Saint-Raphaël.

En 1955, il est incardiné au diocèse de Fréjus et devient vicaire général de ce diocèse et responsable de l'aumônerie de l'enseignement public. Nommé évêque auxiliaire de Fréjus-Toulon le 28 décembre 1971, il est consacré à Rome par le pape Paul VI le 13 février 1972. Le 26 août 1976, il est nommé évêque auxiliaire de Strasbourg. Il est ensuite nommé archevêque de Monaco le 31 juillet 1981. Dans ce diocèse, il préside notamment les funérailles de Grace Kelly.

Le 16 juillet 1984, il revient à Strasbourg où il est nommé Archevêque-évêque de Strasbourg et s'installe officiellement le 20 octobre 1984. Le 8 octobre 1988, il devient archevêque de Strasbourg lors de la visite de Jean-Paul II qui élève le diocèse au rang d'archevêché. Il prend sa retraite le 23 novembre 1997, après l'installation de son successeur Mgr Joseph Doré. Sa devise " In nexu communionis" (dans le lien de la communion )

 

BRANT Sébastien (1458-1522)

Homme politique et humaniste

Sébastien Brant, est né à Strasbourg en 1458, qui édita, jeune encore, des oeuvres de jurisprudence, de philosophie et de théologie. Esprit pétillant, il publia en 1494, à Bâle, son célèbre ouvrage en allemand Das Narrenschiff (La Nef des fous) dans lequel il s'attaqua à tous les travers de ses contemporains L'oeuvre fut traduite dans toutes les langues et assura à son auteur une grande célébrité. En 1500, Brant revint à Strasbourg pour y occuper le poste de greffier-syndic de la ville et y influença fortement la vie publique et culturelle. Brant fut chargé de nombreuses missions diplomatiques. L'empereur Maximilien Ier le tint en grande estime, le nomma conseiller assesseur à la Chambre impériale de Spire et comte palatin. Resté profondé­ment attaché à l'Eglise, Brant mourut en 1521

 

BRENDEL François-Antoine (1765-1813)

Religieux

en 1765 et professeur de droit canon. En 1791, il prêta le serment constitutionnel et fut élu évêque de Strasbourg. Emprisonné sous la Terreur, Brendel se retira et mourut en 1799. Il n'eut un successeur que quelques années après dans la personne de Jean-Pierre Saurine, originaire des Landes, né en 1733, mal accueilli par la population catholique (1802) ; il finit cependant par la gagner en défendant énergiquement le pape et le clergé de son diocèse contre la police impériale ; il mourut en 1813.

 

Gustave BRION

BRION Gustave (1824-1877)

Peintre

né à Rothau d'une famille de pasteurs , fréquenta d'abord l'atelier de Gabriel Guérin à Stras­bourg, puis se rendit en 1850 à Paris et s'y fixa définitivement. Il devint le peintre de la vie alsacienne, de scènes d'intérieur, de noces, de costumes, de tableaux de genre. On aime la profondeur du sentiment, les compositions plaisantes, bien construites, la lumière bien distribuée, les ensembles harmonieux (les Pèlerins du Mont Sainte-Odile, Noce alsacienne, le Benedicite, la Lecture de la Bible, la Danse du coq). Il illustra en outre des livres de Victor Hugo à la grande satisfaction de l'auteur (les Misérables, Notre-Dame de Paris). Comme plusieurs de ses collègues il a fait connaître l'Alsace à Paris et en France.

 

Frédérique BRION

BRION Frédérique (1752-1813)

Egéride

née le 19 avril 1752 à Niederroedern, près de Seltz, dans le Bas-Rhin.A quoi cette célébrité, pour ne pas parler de popularité, tient-elle ? Pourquoi de nombreux ouvrages lui ont-ils été consacrés ? Même le grand Franz Lehar, le compositeur de "La veuve joyeuse", lui a dédié une opérette "Friederike" !

Frédérique était le troisième enfant du pasteur Jean Jacques Brion. En 1760, le pasteur est nommé à Sessenheim, à une trentaine de kilomètres au nord de Strasbourg. Là, au presbytère, il accueillait fréquemment des voyageurs de passage. C'est ainsi qu'il vit débarquer, un jour de l'automne 1771, Friedrich Leopold Weyland, un étudiant en médecine de la faculté de Strasbourg, qui faisait visiter la région à l'un de ses amis, un jeune allemand venu étudier le droit dans la capitale alsacienne, Johann Wolfgang von Goethe.

Coup de foudre et début de ce que nos voisins d'outre-Rhin appellent "la plus grande histoire d'amour de l'histoire de la littérature" ! Durant son séjour strasbourgeois, Goethe allait faire de fréquentes "folles chevauchées" (comme il les qualifiait lui-même, en français dans le texte) vers Sessenheim pour voir Frédérique. C'est pour elle qu'il écrit ces premiers poèmes dont le célébrissime "Heideröslein". C'est aussi grâce à leur rencontre qu'une tradition typiquement alsacienne s'est répandue à travers l'Allemagne d'abord, le monde ensuite. Invité à partager le réveillon de Noël avec la famille du pasteur, Goethe découvre cette tradition du réveillon autour du sapin. Il en est à ce point marqué, qu'il en fera une scène-clé de son roman "Die Leiden des jungen Werthers" (les souffrances du jeune Werther), le premier vrai best-seller de l'histoire de la littérature (il y avait bien eu la Bible, mais bon... Peut-on parler de littérature ?). Le succès du roman est phénoménal : les jeunes gens s'habillent en bleu et jaune comme le héros, les jeunes filles adoptent les robes roses de Charlotte... Dans le roman, Werther se suicide : il y aura un vague de suicides... Rien d'étonnant donc (et tellement moins dangereux) de voir le réveillon reconstitué dans de nombreux foyers ! Mais n'importe quel bon alsacien vous le dire, la vie est comme un chapelet de saucisses, une succession de moments avec leur début et leur fin.

Et cette histoire d'amour, aussi intense fut-elle, s'acheva lorsque Goethe rentra à Stuttgart. Il fit ses adieux à Frédérique le 7 août 1771. Frédérique ne se maria jamais, elle vécut à Sessenheim jusqu'au décès de son père puis avec sa jeune soeur et son frère, également pasteur, suivant ce dernier dans ses différents ministères. De santé fragile, elle décéda le 3 avril 1813 à Meissenheim, près de Lahr, en Allemagne, non loin de la frontière française. C'est là qu'elle fut enterrée.

Lors d'un voyage en Suisse, en 1779, Goethe fit un crochet par Sessenheim pour la revoir. D'autres sources évoquent une seconde rencontre, en 1782, à l'occasion du mariage de la soeur aînée de Frédérique, mais la page amoureuse était tournée, du moins pour le poète. Un autre célèbre poète allemand, Jakob Michael Reinhold Lenz, qui lui aussi séjournait à Strasbourg, tombera également amoureux d'elle, mais sans retour.

 

Armand Joseph BRUAT

BRUAT Armand-Joseph (1796-1855) 

Militaire et gouverneur

Né à Colmar en 1796, se distingua comme officier de marine à différentes batailles navales, notamment à Navarin (1827). Montant rapidement en grade, il fut nommé gouverneur à Tahiti (1843). Contre-amiral en 1846, il devint préfet maritime de Toulon, en 1849 gouverneur général des Antilles françaises (Martinique et Guadeloupe). Comme vice-amiral il commanda l'escadre française de l'Atlantique en 1854, puis se distingua comme commandant en chef de la flotte à la guerre de Crimée et fut nommé amiral, mais il succomba à une attaque de choléra sur le chemin du retour (novembre 1855).

 

BRUNCK de FREUDECK Richard (1899-1949)

Graveur

C'est seulement après 1918 qu'il vint en Alsace où la famille avait une propriété à Gueberschwihr. Le pays allait alors exercer une forte influence sur lui : il réalisa ses splendides gravures de la cathédrale de Strasbourg (1934) et du Mont Sainte-Odile, d'après des poésies des frères Matthis. D'une haute élévation de pensée, animé d'un vrai mysticisme, l'artiste vivant intensément en compagnie des plus grands poètes (Odyssée, Agamemnon, le deuxième Faust avec 22 illustrations), créa les gravures extraordinaires des Sept péchés capitaux, le Livre d'heures de Créateur d'images (74 pages de texte et de dessins), en 1944 les eaux-fortes du Porche du Mystère de la deuxième vertu de Ch. Péguy, la Vita Nova de Dante, dernier cycle d'illustrations (une trentaine). Il fut le plus grand graveur alsacien depuis la Renaissance.

 

BRUNFELS Otto (1488-1534)

Botaniste

Otto Brunfels, né vers 1488 au château de ce nom près de Mayence. En 1524, il devint professeur de botanique à Strasbourg et en 1530 occupa une chaire de professeur de médecine. Mais avant tout botaniste, il publia en 1532 un grand ouvrage Herbarum vivae icones, Contrafayt Krâuterbuch, dans lequel se trouvent représentées de nombreuses plantes dessinées avec exactitude d'après nature. Brunfels quitta Strasbourg en 1533, pour devenir médecin de la ville de Berne, où il mourut en 1534.

 

Pasteur Martin BUCER

BUCER Martin (1491-1551)

Religieux

Martin Bucer, né à Sélestat en 1491, dont l'activité dépassa de beaucoup le cadre alsacien. Après ses études à l'école humaniste de sa ville natale, il entra dans l'Ordre des Dominicains où il se fit remarquer par ses connaissances en grec et en hébreu. Dès 1520 il commença à prêcher dans le sens de Luther.

Depuis 1523 à Strasbourg, il gagna rapidement une grande notoriété et une influence prépondérante ; avec Zell et Capito il réalisa la Réforme à Strasbourg. Il aida puissamment à organiser la nouvelle église et élabora son règlement. Mais, au-delà de Strasbourg, il est à considérer avec Luther et Mélanchton comme le réformateur le plus actif et le plus influent en Allemagne.

Esprit conciliant et pacifique, il désirait l'union des différentes églises issues de la Réforme, fit de grands efforts pour rapprocher Luther et Zwingle. Diplomate adroit et averti, d'une grand esprit d'initiative, il participa à de nombreuses réunions religieuses, à des controverses et négociations ; il contribua fortement à l'organisation des églises à Augsbourg et à Ulm, au pays de Hesse et à Cologne ; l'Allemagne du sud suivit presque entièrement ses directives. Il assista aux assemblées des protestants à Smalkalde en 1537, aux diètes impériales, aux conférences entre protestants et catholiques (à Haguenau en 1540).

Ayant refusé de souscrire à la formule de l'Interim, acceptée par Strasbourg (1548), il se vit ainsi obligé de quitter la ville. Appelé par l'archevêque Cranmer de Canterbury, il se rendit en Angleterre (1549) et obtint un poste de professeur à Cambridge ; là aussi il s'adonna à la construction et à l'organisation de la Réforme. D'une intelligence remarquable, Bucer écrivit de nombreux traités et entretint une correspon­dance abondante. Parmi ses publications, son "De Regno Christi", dédié au roi d'Angleterre, est écrit avec science et talent. Bucer mourut à Cambridge en 1551.

 

Ettore BUGATTI

BUGATTI Ettore (1881-1947)

Industriel

Ettore Bugatti naît en 1881 au Castello Sforzo à Milan en Italie dans une famille d'artistes italiens. Il est le fils de l'ébéniste designer artiste italien Carlo Bugatti et de Thérèsa Lorioli. Il a une sœur aîné Deanice Bugatti et un frère cadet, le célèbre sculpteur Rembrandt Bugatti né en 1884. Il est également le neveu du peintre Giovanni Segantini et son grand-père paternel Giovanni Luigi Bugatti est un sculpteur et architecte renommé en Italie. Sa famille s'établit rapidement à Milan où il passe toute son enfance. Après des études classiques, il fréquente l'Académie des Beaux-Arts Brera de Milan où il étudie la sculpture avec son frère Rembrandt Bugatti. Il épouse, en 1907, Barbara Maria Guiseppina Mascherpa Bolzoni, avec laquelle il aura quatre enfants, deux fils et deux filles.

Après la mort de sa première femme, Ettore épouse en secondes noces Geneviève Marguerite Delcuze en 1946. Elle lui donnera une fille, Thérèse, née en 1942 et un fils, Michel, né en 1945.

  • En 1895, alors qu'il est âgé de 14 ans, on lui offre un tricycle à moteur qu'il modifie. Il se découvre une passion pour la mécanique.
  • En 1898, âgé de 17 ans, il entre en apprentissage dans la fabrique de bicyclette milanaise Prinetti & Stucchi. Il y fabriquera au cours des années suivantes son premier tricycle motorisé, équipé de deux moteurs De-Dion destiné à la compétition.
  • En 1899, il monte son premier véhicule à quatre roues: la Type 1 (nom qu'on lui donna plus tard) est propulsée par quatre moteurs implantés de part et d'autre de l'essieu arrière. Il participe ensuite, âgé de 18 ans, à des courses d'automobiles et de motos/tricycles en Italie du nord et développe son goût pour la vitesse. Il pilote lui-même son bolide et finit second de la course Paris-Bordeaux à la vitesse moyenne de 80 km/h.
  • En 1900, il fabrique sa première automobile avec l'appui financier du comte Gulinelli, une Bugatti Type 2 équipée d'un 4-cylindres, 3 000 cm3 pour 60 km/h avec une boite à quatre rapports et une marche arrière. Financée par les frères Gulinelli, elle est si remarquable qu'elle lui vaudra un prix sur une exposition de renom à Milan où il obtient une médaille et se fait remarquer par le richissime industriel alsacien Baron de Dietrich qui est enthousiasmé.
  • En 1902 la société alsacienne De Dietrich le recrute comme associé pour concevoir des voitures au côté du pionnier inventeur de voiture Amédée Bollée et d'Émile Mathis pour la commercialisation. La responsabilité technique pour la construction de la production automobile est confiée à Bugatti. N'ayant pas atteint l'âge de la majorité, c'est son père Carlo Bugatti qui signera le contrat d'embauche. La société Dietrich Bugatti s'installe à Reichshoffen à 50 km au nord de Strasbourg en Alsace. Il améliore sa Bugatti Type 2 puis conçoit et produit les Dietrich Bugatti Type 3, Type 4, Type 5, Type 6 et Type 7 vendues à environ 100 exemplaires. Dans un reportage sur la famille De Dietrich, il est fait état d'une dispute entre De Dietrich et Ettore Bugatti. De Dietrich lui aurait dit que les voitures que produisait Bugatti n'avaient pas de bons freins, ce à quoi Bugatti aurait répondu « Mes voitures sont faites pour avancer ».
  • En 1904, De Dietrich abandonne l'industrie automobile. Ettore Bugatti s'associe alors à Émile Mathis pour poursuivre l'aventure avec la marque d'automobile populaire de grande série Mathis à Graffenstaden, à 10 km au sud de Strasbourg. Fabriquées par la SACM à Illkirch-Graffenstaden et baptisées « Hermès », elles ressemblent à des De Dietrich-Bugatti.
  • En 1906, il se sépare de son associé Émile Mathis pour se consacrer aux voitures de sport et de prestige. Le 1er septembre, il s'associe un temps avec le constructeur automobile Deutz à Cologne en Allemagne avec qui il conçoit les Bugatti Type 8 et Type 94 sans succès commercial. Il poursuis ses recherches personnelles qui aboutissent en 1908 à la sortie du premier « pur-sang », la Type 10, appelée familièrement « la baignoire » en raison de sa forme, et aussi « le homard » par la famille Bugatti en raison de sa couleur rouge orangée. La Type 10 est créée dans le sous-sol de sa maison à Cologne-Mülheim. Destinée à la compétition automobile et munie d'un moteur d'1,2 litre de cylindrée développant 12 ch, c'est un véhicule très léger qu'il produira plus tard sous son propre nom.
  • En 1909, son premier fils Jean Bugatti naît le 15 janvier. Ettore fonde sa propre marque, Bugatti, en décembre à Molsheim-Dorlisheim en Alsace, alors allemande, à 20 km à l'ouest de Strasbourg et s'installe dans une somptueuse villa.
  • En 1910, Bugatti remporte un vif succès au Salon de l'automobile de Paris grâce à des caractéristiques techniques avancées, une haute qualité de finition, un haut niveau d'esthétique, de design et de prix. Il poursuit et enchaîne les modèles de course et de luxe avec la Bugatti Type 13 de 1 327 cm3, quatre cylindres et 95 km/h, qui remporte plus de quarante courses en quatre ans malgré sa faible cylindrée grâce à son poids plume et sa tenue de route exceptionnelle. Il en vendra cinq exemplaires.
  • En 1911 alors qu'il a vendu soixante-quinze Bugatti en Europe il s'associe avec Peugeot et conçoit la Peugeot Bébé dont 3 095 exemplaires sont vendus.
  • De 1914 à 1918 pendant la Première Guerre mondiale, Ettore Bugatti quitte l'Alsace pour s'exiler à Milan puis rentre à Paris en France pour qui il conçoit des moteurs d'avion de 16 cylindres en deux rangées de huit. L'aviation américaine acquiert la licence de ce moteur exceptionnel pour en fabriquer 5 000. Elle en fabrique finalement cinquante en raison de la fin du conflit. À l'issue de la guerre, il retourne à Molsheim, devenue française, et ouvre une fabrique sur l'ancien site.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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