Erstein- Histoires insolites Article DNA du 29 Décembre 2015
Erstein - 70e anniversaire de la Libération Article des DNA du 25/12/2014
24 décembre 1944 : De Gaulle et Leclerc à la messe de minuit d'Erstein
Le 24 décembre 1944 restera à jamais gravé dans la mémoire collective ersteinoise. Alors que le front du Rhin n’était situé qu’à quelques kilomètres, le général de Gaulle a rejoint le commandant de la 2e DB, le général Leclerc, à Erstein, en fin d’après-midi, pour assister à la messe de minuit.
Valérie Wackenheim
Erstein - Etappenstall Article des DNA du 21/09/2014
« Nous avons exposé 220 photos sur plus de 300 que les agriculteurs du canton nous ont confiées, précise Claude Heym, membre de l’association Le vieil Erstein, qui a effectué un patient travail de collecte avec sa femme Betty. Les plus anciennes datent des années 30. Il y a aussi des photos en couleur récentes. » Car le ban d’Erstein-Krafft comporte encore une trentaine d’agriculteurs, souvent actifs aussi à la sucrerie.
À côté de cette mémoire visuelle, l’association a recueilli les témoignages de paysans, notamment des plus anciens. « Ce sont des mémoires vives encore, s’émeut Guy Hansen, membre du comité et scénographe de l’exposition. Certains ont plus de 90 ans ! D’où le choix d’un titre pluriel à l’Etappenstall, “ Mémoires du monde agricole, rund um Erstein ”. Nous mettons en avant les pratiques agricoles d’autrefois et leur évolution : de 1930 à 1945, l’après-guerre… La vraie révolution vient dans les années 50, avec la mécanisation. »
C’est le temps des tout premiers tracteurs, importés des États-Unis grâce au plan Marshall. Ils étaient apportés en pièces détachées par charrette à cheval, de la gare d’Erstein chez le premier « mécanicien » venu, où ils étaient montés au petit bonheur la chance. « Le problème, c’est que les agriculteurs n’avaient jamais conduit de leur vie !, rit Guy Hansen. Beaucoup sont entrés dans le mur à peine le moteur allumé. J’ai demandé à un gars qui a vécu l’époque : comment tu as fait pour maîtriser l’engin ? Il s’était contenté d’un aller-retour de la poste actuelle au cimetière. C’est comme ça qu’on passait son permis tracteur dans les années 50 ! ».
L’exposition comporte trois axes : la terre, les métiers annexes (charron, sabotier, maréchal-ferrant, forgeron…) et l’intérieur fermier d’autrefois, avec sa table en bois massif et son linge de table brodé au nom de la mariée. « L’agricultrice a joué un rôle important, rappelle Jean-Louis Krauss, président du vieil Erstein. Mais la terre était prioritaire. Si elle avait des envies de machine à laver ou d’un bon lit, elle devait souvent les sacrifier à l’acquisition d’une nouvelle parcelle. »
Ces « mémoires agricoles » sont aussi une plongée dans un univers végétal oublié : les plantes côtoient faux, fléaux et fourches (trois dents pour le foin et la paille, quatre pour le fumier) et les affiches du Buremessti , ancêtre de la fête du sucre, en 1959. « Bien sûr, le colza, la moutarde, le chanvre et le lin ont complètement disparu du ban d’Erstein, reconnaît Guy Hansen. Mais les deux tiers y sont encore cultivées : l’épeautre, le seigle, le sarrasin… »
L’exposition aborde le fervent catholicisme des paysans du cru, à travers des photos de communions et de mariages, ou le rôle des Jeunesses agricoles catholiques, interlocutrices privilégiées du général de Gaulle. Elle offre aussi une immersion sonore dans les bruits de la ferme : sabots des chevaux sur le pavé, chant du coq… Les visiteurs, enfin, pourront s’adresser directement aux agriculteurs qui se succéderont sur place. Manquent peut-être les savoureux témoignages, écrits ou enregistrés, de chaque paysan interviewé. Mais leur transmission ne saurait tarder : l’association veut les réunir dans un livre…
À l’Etappenstall jusqu’au 28 septembre, dans le cadre des Journées du patrimoine. Tous les jours de 14 h à 18 h sauf mardi. Vernissage aujourd’hui à 11 h. Conférence de Germain Gengenwin, ancien député, vendredi 26 septembre à 19 h 30 à la salle de la paroisse protestante d’Erstein. ✆ 03 90 29 93 55. www.ville-erstein.fr
par Catherine Piettre,
publiée le 21/09/2014 à 05:00
ERSTEIN Vieux métiers Article des DNA du jeudi22août 2013
Ancien forgeron, Bernard Rohmer est le témoin d’une époque où le tissu artisanal Du gros bourg agricole qu’était Erstein était regroupé en corporations dépendant étroitement les unes des autres. Il raconte le métier, la vie de son père et brosse un portrait vivant de la vie d’autrefois.
Valerie WACKENHEIM