Les anciennes auberges
du bourg d'Erstein
Il n'existe de métier plus impliqué dans la vie sociale de la cité que ceux des « hôteliers aubergistes-restaurateurs et cafetiers ».
« Nos professionnels réputés proposent aux gens de passage gîte et couvert d'un confort comme « chez eux ». Nos locaux y trouvent également de quoi se désaltérer après une harassante journée de labeur. » Tels étaient les arguments commerciaux avancés, encore au début du XXème siècle, pour attirer le consommateur.
Depuis lors, beaucoup de choses ont changé dans l'environnement d'Erstein. Un à un, tous ces lieux de convivialité et d'échanges se sont clos, remplacés en premier lieu par des locaux de banque puis par des commerces de restauration rapide d'origine exotique, modernisme oblige.
Notre bourg comptait de nombreuses auberges (Gasthof), restaurants (Wirtschaft), cafetiers (Schenkwirt) dont très peu subsistent. Nous vous proposons de remonter le temps et de dérouler leur histoire.
La plus ancienne citation de débit de boisson dans les archives remonte au XVème siècle et est consigné par le Prévôt Jean François Bach dans sa chronique. Est donc mentionné le « Ratskeller » ou « Burgerstube » situé dans l'ancien « Burgerhaus » sis dans l'angle de la place de l'hôtel de ville du côté droit sur l'emplacement et dans le prolongement de la banque. C'est ici que se jouait la vie politique de la commune. Une salle du bâtiment était réservée, à cet usage, aux conseillers et personnalités politiques. Chacun y déposait son godet et les suites des conseils y étaient particulièrement animées. La fonction d'hôte était généralement dévolue à l'appariteur ou coursier municipal. Cette salle était ouverte exceptionnellement au public lorsque les conseillers régalaient aux frais de la commune comme lors de la période du carnaval, lors des réceptions données à la fin de corvées importantes ou lors d'accueils protocolaires.
En temps de paix, ces débits de boissons étaient fort utiles pour le lien social. Mais ce n'était pas le cas lors des périodes de conflits armés. La soldatesque de passage devait être nourrie et abreuvée aux frais de la Commune. Comme l'indique la chronique durant la guerre de 30 ans. Uniquement au cours de l'année 1641, il y eu 36 passages de troupe suédoises, une sérieuse addition à payerpour le contribuable. Les troupes françaises n'étaient pas du reste, car les dragons de « Turenne » durent être logés et nourris à la charge de la communauté. Ces exactions se terminèrent après le rattachement de l'Alsace à la France. Une conséquence directe, les nouveaux dirigeants nommés par les français fermèrent la « Burgerstube » symbole de la période impériale.
Anciennes auberges d'Erstein
(citées par Friedel page 615)
Les quatre plus anciennes auberges citées dans les archives(et aujourd'hui disparues) sont : « Zum Ocks », « Zur Kröne », « Zum Röessel » et «Zum Hirtz ou Hirsch ».
Toutes les quatre sont mentionnées avant 1600.
Puis chronologiquement apparurent :
1638 Wirt zur Brucken,
1671 „Zum Engel"
1673 „Zum Löwe",
1674 „Zum Salmen",
1682 „Zum Wilder Mann", (Heyd)
1691 „Zum Hecht", (dernier siège de la confrérie des pécheurs)
1699 Wirt auf der Kohlgruben,
1708 „Zum Wolf", (lupus, 1753 lupus marinus),
1710 „Zür Pflug",
1712 „Zum Schwane", (Miltenberger)
1729 „Zum Roten Haus",
1739 „Zür Linde". (ancien siège de la confrérie des pécheurs)
1752 „Zum Schiff", (siège de la corporation des bateliers)
1753 „Zür Rote Lilie" (Walter),
1782 „Zum grünen Baum"
Sont cités à cette période, quatre brasseries :
D'autres restaurants et cabarets firent leur apparition au XIX siècle
dont quelques-uns subsistent :
Restaurant
" Zür Goldene Sonne ", "Zür Sonne" « Au Soleil »
Fermé.
(proprietaire la famille Blum).
Il a été renommé, par la suite, en "Auberge de l'Obertor " (propriétaire Jacques Ehret). Un moment était attenante à l'auberge (annexe) la pizzeria "Vesuvio". Actuellement l'auberge a été rénovée et transformée en boulangerie-pâtisserie (Petry).
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