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est interdite sans autorisation écrite préalable

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Association pour la préservation et la conservation

du patrimoine culturel

et traditionnel

d' Erstein

 

 

 

 

 

Notre devise :

Conserver le passé,

dans le présent,

pour pouvoir le transmettre

au futur

 

 

 

 

 

 

Le premier site a été créé le

1er novembre 2012

par son webmestre

et propriétaire

Jean Louis Eschbach

sous la dénomination

Vieil-Erstein.fr

 

Il a été clos le

1 / 7 / 2018

avec 600 000 clics

à son actif.

 

Ce nouveaux site a été ouvert le

1er juillet 2018

Il appartient désormais à l'association et est mis en oeuvre par :

 

Jean Louis ESCHBACH

 

 

 

 

 

 

 

Ancienne version du 

site Vieil-Erstein.fr avait

 

600 000  clics

au compteur

 

auxquels se rajoutent

 

Site Vieil-Erstein.alsace nouvelle version

 

clics

 

soit plus d'un million de clics

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

COMMUNIQUES

 

 

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 les 3èmes mardi

de chaque mois

 

 

Réunion

 du   comité

 

à 20h en la

salle Conrath

de la Maison

des Œuvres

 

 

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Assemblée générale

2022

de l'association a eu lieu le

31 mars 2023

 

à 20h en la

salle Conrath

de la Maison

des Œuvres

 

La prochaine AG

est prévue pour

mars 2024

 

 

 

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Association

Le Vieil Erstein

ùn rund um's Kanton

1 place de

l'Hôtel de Ville

67150  ERSTEIN 
 

 

Téléphone :

03 88 98 64 99

 ou 

06 86 56 40 68

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pourquoi parle-t-on de langue et culture régionale ?

 

 

La culture

 

Ici, on pense à la culture au sens large du terme. Culture est synonyme de civilisation et recouvre tout le champ d'action de la société, la qualité de la vie, la création artistique. Cette culture apparaît dans les manifestations intellectuelles, qui concernent une élite, telles que la littérature et les arts, et populaires au travers des traditions, des coutumes, des chants, de la littérature populaire, des techniques rurales, de l'agriculture et de la gastronomie.

 

La culture alsacienne

 

Elle n'existe pas uniquement en Alsacien, et n'est pas non plus la transposition en français de ce qui a été vécu en Alsace.

C'est le fait culturel vécu en Alsace sous toutes ses formes. C'est un prolongement des cultures françaises et allemandes, un mélange des deux. Culture et folklore sont différents, car le folklore est une des manifestations de la culture. Ce n'est pas uniquement l'art populaire, ni la pratique du dialecte, mais elle comprend aussi les courants de pensée auxquels ont participé les Alsaciens.

La culture alsacienne a une dimension internationale.

 

Symboles de l'Alsace 

 

On rencontre en Alsace de multiples symboles dont la cigogne, sa sainte patronne Odile et bien sûr quelques personnes typiques d'Alsace

 

  • La cigogne blanche

 

Le symbole de l'Alsace est la cigogne blanche, qui depuis des siècles vit a l'état sauvage dans cette région.

Grande migratrice, elle revient tous les ans au printemps faire son nid dans ce coin de France qu'elle affectionne particulièrement. Nombreuses autrefois, on compte aujourd'hui les cigognes sur les doigts de la main. En 1932, il y avait encore quelques 150 couples et 400 jeunes mais en 1971, on ne recensait plus que 18 couples et 40 jeunes. Cette situation alarmante est due à l'assèchement des marais et à la pollution causés par le progrès. En conséquence, de nombreuses associations se sont formées pour la protection de l'environnement et un centre de réintroduction des cigognes a été créé dans un parc au pied des Vosges. Les cigognes reviennent peu à peu. On peut voir leurs nids sur les clochers des églises, les tours des villes et des villages et les cheminées des maisons.

Le retour de cet oiseau synonyme de fertilité est tout à fait symbolique.

 

  • Sainte Odile

 

Il faut noter que l'Alsace possède également sa sainte patronne, Sainte Odile (660-720).

Le monastère qu'elle a fondé domine l'Alsace et compte parmi ses symboles.

La légende de Sainte Odile est d'ailleurs très jolie. On raconte que son père Adalric, troisième duc d'Alsace, était un homme de moeurs barbares. Lorsque la duchesse sa femme mit au monde une fille aveugle au lieu du garçon souhaité, Adalric entra dans une violente colère. Pour éviter que le nouveau né ne soit mis à mort, sa mère le confia à une nourrice qui l'éleva dans un couvent. Quand la fillette eut une dizaine d'années, l'évêque de Ratisbonne reçut en songe la mission d'aller la baptiser. Dès qu'elle fut baptisée, Odile recouvra miraculeusement la vue. Naturellement Odile voulait voir son père qui s'y refusait obstinément. Bravant la colère paternelle, un frère de la jeune fille alla la chercher et la ramena chez son père. Fou de rage, le duc tua son fils. Puis, rongé par le remords, il autorisa Odile à rester. Quand elle fut en âge de songer au mariage, le duc voulut lui faire épouser un prétendant de son choix. Odile s'enfuit et réussit à échapper à ses poursuivants en se réfugiant dans un rocher qui s'était miraculeusement ouvert devant elle. Finalement, son père, touché par la grâce divine, lui offrit le château de Hohenbourg où elle fonda le premier monastère de femmes alsacien. Odile fit de nombreux miracles et fit jaillir une source d'un rocher sec.

Sainte Odile est encore de nos jours un haut lieu du culte et les fidèles souffrant de maladies des yeux viennent toujours en pèlerinage à la source.

 

  • Folklore et personnages typiques

 

Il existe de nombreux personnages folkloriques alsaciens. Un des plus connus est "Hans im Schnokeloch". Ce personnage créé par un poète du XIX siècle incarne l'Alsacien comblé mais jamais satisfait de son sort. Le premier couplet dit en effet que Hans "a tout ce qu'il peut désirer, mais n'a pas ce qu'il désire et ne désire pas ce qu'il possède". Une rue de Strasbourg située entre l'Ill et le canal de la Bruche porte encore le nom du lieu-dit Schnokeloch. Dans cet endroit infesté de moustiques, se trouvait au XVI siècle une ferme-restaurant dont le patron fit fortune sans jamais cesser de se plaindre.

 

 

 

Wie heisst die Sproch ?  Comment appeler cette langue ?

 

Plusieurs possibilités s'offrent à nous.

 

En français :

  • le dialecte (mais n'est ce pas un peu vague ?),
  • l'alémanique, ou le francique pour les régions de Wissembourg et de l'Alsace Bossue (Les Badois disent "mir schwätze alemannisch", mais les Alsaciens n'ont jamais employé cette dénomination.),
  • l'allemand, ou plus correctement l'allemand alsacien (dénomination linguistiquement exacte mais non utilisée par les Alsaciens.),
  • l'alsacien (Mais n'est-ce-pas conférer au dialecte un statut de langue standard ?).

 

En dialecte :

  • Alemannich (même remarque que ci-dessus),
  • Elsässerditch (Terme qui convient le mieux),
  • Ditsch (par opposition à Deutsch et Hochditsch),
  • Elsässich (même remarque que 'alsacien').

Avant guerre, on disait : "Mer rede ditsch". Et l'allemand tel que le parlent les Alsaciens s'appelait logiquement "Elsässerditsch", tout comme l'allemand alémanique parlé par les Suisses s'appelle "Schwyzerdütsch". Aujourd'hui on dirait plutôt : ELSASSISCH REDE.

 

 

Prise de conscience alsacienne

 

Cette prise de conscience alsacienne est survenue après 1945 et jusqu'à nos jours. On peut diviser cette période en deux autour de 1968.

 

Le retour au français (1945 à 1968)

Après la fin de la guerre, les alsaciens réapprennent le français, donnant lieu à diverses manifestations au niveau politique et culturel.

Une loi de 1945 définit le pourcentage de français et d'alsacien dans un journal bilingue avec des pages pour jeunes en français (sport et culture). L'alsacien est interdit à l'école.

Langue et culture alsacienne sont devenues 'étrangères'. Il est chic de parler français.

 

Zweisprachigkeit (1968 à nos jours)

Après la révolution de Mai 1968, on assiste à une prise de conscience de l'identité alsacienne et une opposition au nivellement de la culture.

  • Création du cercle René Schickelé : regroupement de personnes pour défendre le dialecte et le bilinguisme en Alsace : 'Zweisprachigkeit'.
  • Apparition de chanteurs, écrivains et artistes s'exprimant et produisant en alsacien. Chanteurs : Roger Siffer, Eglès, Brambt, ... Ecrivains : André Wekmann, Conrad Winter, Adrien Finck, ...
  • Création de nouvements écologistes, rencontres entre Badois et Alsaciens pour s'opposer à des projets industriels et nucléaires : Markolsheim, Gerstheim, Wyhl, ...
  • Mai 1968 : prise de conscience des minorités culturelles et idée de régionalisme.

Ecrivains :

Auteurs nés entre les deux guerres surtout. Thématique courante centrée sur le problème de l'identitée spécifique. La littérature engagée à l'encontre des problèmes et contre l'aliénation d'après 1945 (connue à chaque changement). Par exemple, Adrien Finck Der Sprachlose : le muet, celui qui n'a plus de langue. Auteurs s'exprimant dans 3 langues : Alsacien, Français et Allemand. Répercussions sur deux pays.

 

Dans les écoles :

  • création des classes de CM1 et CM2 bilingues en Alsace, livres spécifiques, réforme Holderith pour l'apprentissage de l'allemand en Alsace.
  • création de la matière 'Langue et Culture Régionale' en juin 1982 par une circulaire du rectorat de Strasbourg.

 

En politique :

Apparition de chartes culturelles, défense des spécificités alsaciennes (bilinguisme, rôle européen, ...)

 

Création d'un institut des arts et traditions populaires

en 1976 et du 'bretzel d'or', récompense pour ceux qui luttent pour l'Alsace.

 

 

Etapes historiques de la prise de conscience identitaire

 

1939

Le déclenchement de la guerre en 1939 provoque une évacuation d'un tiers de la population de l'Alsace et quelques 430.000 Alsaciens originaires de Strasbourg et des communes frontalières se réfugient dans le Sud-ouest de la France. L'armée française est rapidement défaite après l'épisode de la "drole de guerre" et l'Alsace est annexée par Hitler en 1940.

 

1940 - 1941

La mise en place du régime nazi se traduit par une terreur permanente, la persécution des Juifs, un pillage économique et des mesures contre les francophiles. Les nazis cherchent à récupérer le mouvement autonomiste en forçant ses chefs à signer le Manifeste des 3 Epis. La population ne s'y trompe pas et reste selon des sources allemandes à 95% anti-nazie.

 

1942 - 1943

A partir d'août 1942, les nazis instaurent le service obligatoire, et cela sera l'année noire pour les 'Malgrès-Nous' (Alsaciens et Mosellans enrôlés de force dans l'armée allemande). 140.000 Alsaciens sont incorporés de force dans la Wehrmacht et envoyés sur le front de l'est en Russie. 40.000 y mourront et 20.000 seront blessés. Les prisonniers Alsaciens fait par la Russie et pris sous l'uniforme de la Wehrmacht seront envoyés dans lun univers concentrationnaire. Leur statut de "malgré-eux" n'a pas été pris en compte par les russes. Ils ont été amalgamés avec leurs tortionnaires allemands. Leur destin tragique symbolise le déchirement alsacien.

 

Pendant ce temps la résistance s'organise. Les communistes rejoignent le maquis, tandis qu'un groupe mené par l'autonomiste Rossé entre en relation avec la résistance allemande en vue de préparer un attentat contre Hitler.

 

Mais les nazis construisent un camp de concentration au Struthof dans les Vosges où plusieurs milliers de prisonniers (résistants, juifs ou tziganes) mourront à partir de 1941.

 

1944 - 1945

En novembre 1944, l'armée franco-américaine libère l'Alsace en quatre mois de combats meurtriers dans des conditions dantesques, et définitivement malgré une contre-offensive allemande au début 1945. Mais les allemands ont précédé leur départ de durs combats et d'importantes destructions.

 

Le bilan matériel et humain de la guerre est très lourd. Près de 5 % de la population a disparu.

 

Le retour de l'Alsace à la France ne fut pas des plus facile, mais l'amour des Alsaciens pour la France fut le plus fort.

 

1946 - 1952

En 1946, l'épuration ratisse très large en Alsace et elle envoie au camp de Schirmeck, qui continue à fonctionner avec les mêmes méthodes que celles des nazis, des autonomistes, dont certains étaient actifs dans la résistance, avec les vrais collaborateurs.

 

1953

En 1953, le procès de Bordeaux sur l'affaire d'Oradour-sur-Glane, dresse l'opinion publique contre l'Alsace et les incorporés de force. Après des attaques d'une violence verbale inouïe, les prévenus alsaciens sont acquités, de peur de troubles en Alsace.

 

La tragédie de la guerre a beaucoup pesé sur la vie politique, sociale et culturelle de la région. Elle a contribué à la naissance d'un réflexe identitaire des Alsaciens par rapport au reste des Français dû à leur rapport privilégié avec la culture allemande. Elle a également privilégié une politique d'assimilation linguistique de l'Etat Français visant à supprimer totalement le dialecte alsacien, étouffant la langue et la culture régionale.

 

1954 - 1968

Pourtant, l'Alsace réussit sa reconversion économique et son intégration croissante dans le système socioculturel national.

 

1968

En 1968, la culture régionale connaît enfin son renouveau littéraire et artistique utilisant les langues françaises, allemandes et alsaciennes.

 

En 1999, la France signe la charte Européenne des langues Régionales. Cependant, le 16/06/1999 le Conseil Constitutionnel juge la Charte non conforme à la loi fondamentale. Devant l'absence d'une révision constitutionnelle, les dispositions de ce traité ne seront pas appliquées dans notre pays.

 

Aujourd'hui, 30% de la population alsacienne parle encore couramment l'alsacien, mais le chiffre est en baisse constante....

 

 

La construction européenne

 

En 1949, a lieu l'ouverture de la première session du Conseil de l'Europe dans les locaux de l'Université de Strasbourg. La métropole de l'Alsace devient le symbole de la réconciliation franco-allemande et de la paix en Europe.

 

La construction européenne favorise la reprise de la coopération transfrontalière et permet à l'Alsace de tenir une position en Europe. En 1979, Le Parlement Européen, élu au suffrage universel, s'installe à Strasbourg. C'est également Strasbourg qui accueille la Cour Européenne des Droits de l'Homme, le Centre Européen de la Jeunesse, la chaîne de TV Arte, l'Eurocorps, l'Assemblée des Régions d'Europe... L'Alsace se place ainsi au coeur de l'Europe

 

Pour clore, quelques citations qui résument d'un façon subtile, l'Alsace, Erstein, ses habitant et sa culture millénaire:

 

"L'âme alsacienne est fille de l'Histoire, non de la géographie."

Etienne JUILLARD, Professeur de Géographie à l'Université de Strasbourg.

 

"C'est une ville où les modes sont allemandes, mais où les coeurs sont français."

MOZART Compositeur Salzbourgeois en 1778, lors d'un passage à Strasbourg.

 

"L'Alsace, ... c'est une Allemagne française et une France allemande."

MICHELET, historien français 1833-77.

 

"Le redoutable destin de l'Alsace ... enjeu d'un long conflit entre le germanisme et la latinité, conflit inauguré sous l'Antiquité, interrompu au Moyen Âge , mais repris plus âpre depuis le XVIIème siècle jusqu'à nos Jours."

PHILIPPE DOLLINGER, Professeur d'Histoire à l'Université de Strasbourg.

 

"J'ai compris que j'avais des racines germaniques et un feuillage latin", "A Berlin, ils n'ont qu'un mur. Nous, Alsaciens, en avons deux. L'Europe les abattra, elle est un grand espoir."

TOMI UNGERER, dessinateur et écrivain, dans Le grand livre des chansons (alsaciennes).

 

 

"La France de l'Intérieur" est une expression très usitée en Alsace pour désigner 'la France non alsacienne', car les Alsaciens sont fiers d'être français, mais on une histoire et une culture particulière.

 

 

Alain LORANGE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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