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Association pour la préservation et la conservation

du patrimoine culturel

et traditionnel

d' Erstein

 

 

 

 

 

Notre devise :

Conserver le passé,

dans le présent,

pour pouvoir le transmettre

au futur

 

 

 

 

 

 

Le premier site a été créé le

1er novembre 2012

par son webmestre

et propriétaire

Jean Louis Eschbach

sous la dénomination

Vieil-Erstein.fr

 

Il a été clos le

1 / 7 / 2018

avec 600 000 clics

à son actif.

 

Ce nouveaux site a été ouvert le

1er juillet 2018

Il appartient désormais à l'association et est mis en oeuvre par :

 

Jean Louis ESCHBACH

 

 

 

 

 

 

 

Ancienne version du 

site Vieil-Erstein.fr avait

 

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au compteur

 

auxquels se rajoutent

 

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soit plus d'un million de clics

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

COMMUNIQUES

 

 

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 les 3èmes mardi

de chaque mois

 

 

Réunion

 du   comité

 

à 20h en la

salle Conrath

de la Maison

des Œuvres

 

 

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Assemblée générale

2022

de l'association a eu lieu le

31 mars 2023

 

à 20h en la

salle Conrath

de la Maison

des Œuvres

 

La prochaine AG

est prévue pour

mars 2024

 

 

 

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Association

Le Vieil Erstein

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Marie Joseph ERB

ERB Marie-Joseph (1858-1944)

Compositeur et organiste

compte parmi les condisciples de Boëll­mann à l'Ecole Niedermeyer à Paris. Né en 1858 à Strasbourg, il fut organiste de l'église Saint-Georges à Sélestat (1880), puis de Saint-Jean à Strasbourg, pour devenir finalement en 1908 professeur de piano, d'orgue et de composition au Conservatoire de Strasbourg. Il créa de nombreuses compositions pour piano et orgues, des symphonies, mais se consacra surtout à la composition religieuse ; il écrivit plusieurs messes dont la plus célèbre, Dona nobis pacem, fait partie du répertoire européen.

Esprit organisateur, il fonda l'Association Sainte-Cécile pour tous les choeurs d'Alsace. Comme il était animé d'un grand amour pour sa province, il réalisa pour orchestre Trois Images d'Alsace, la Cathédrale de Strasbourg, Sainte-Odile, le Pfifferday de Ribeauvillé. Erb, mort en 1944, a eu une très forte influence sur le développement de la musique en Alsace.

 

Emile ERCKMANN et Alexandre CHATRIAN

Emile ERCKMANN (1822-1899) et Alexandre CHATRIAN (1826-1890)

Ecrivains

Les lorrains Erckmann-Chatrian jouirent d'une grande influence dans la vie littéraire de l'Alsace, Erck­mann né à Phalsbourg en 1822, Chatrian à Soldatenthal près d'Abreschwiller en 1826. Ils se rencontrèrent en 1848 et travaillèrent ensemble pendant de longues années.

Leurs romans consacrés à de très nombreux sujets alsaciens, furent très lus en Alsace, comme les Contes des bords du Rhin (1862), Madame Thérèse (1863), Ami Fritz (1864), très populaire, très apprécié, Histoire d'un paysan (1869) et d'autres encore après 1870, comme les Contes vosgiens (1877).

Après cette date, Erckmann vécut à Saint-Dié, à Toul, puis à Lunéville où il décéda en 1899, alors que Chatrian mourut en 1890.

 

 

F

 

FAUDEL Charles-Frédéric (1826-1893)

Médecin et passionné de sciences naturelles

né à Colmar , s'établit en 1854 comme médecin à Colmar où il se fit rapidement une grande réputation. Mais il avait un goût passionné pour les Sciences Naturelles. Il fut le fondateur et l'organisateur de la Société d'histoire naturelle de Colmar (1859), le créateur du Musée d'histoire naturelle, devint l'âme de cette société, en fit paraître le Bulletin qu'il alimenta lui-même d'une foule d'articles et d'études sur la géologie, la minéralogie, la botanique, la zoologie, la préhistoire. Avec Bleicher il publia les Matériaux pour une étude préhistorique de l'Alsace.

 

Martin FEUERSTEIN

FEUERSTEIN Martin (1856-1931)

Peintre

né à Barr. Aux Beaux-Arts de Munich de 1875 à 1878, à Paris de 1878 à 1882, puis en Italie, Feuerstein s'orienta vers la peinture religieuse. Il contribua puissamment au renouveau de l'art religieux, rompit avec les « bondieuseries » et donna la virilité et l'élément réaliste à ses créations, tout en leur gardant un caractère idéaliste. Il s'établit à Munich, mais travailla toujours pour l'Alsace et réalisa la décoration de nombreuses églises (Sainte-Barbe, Sainte-Madeleine à Strasbourg, Marienthal, Obernai, Gueber­schwihr, etc.). Peintre consciencieux, soucieux d'exactitude et de clarté, animé d'un profond sentiment religieux communicatif, il acquit une place prépondérante dans l'art religieux et devint une célébrité internationale.

 

FIEGENSCHUH Jean-Joseph (1869-1910)

Militaire

né à Strasbourg-Robertsau en 1869. A 17 ans, en 1887, il quitta l'Alsace pour devenir officier français ; sous-lieutenant en Cochinchine (1895), capitaine à Madagascar (1895 à 1908), muté aux tirailleurs sénégalais au Tchad, il collabora à la pacification fort difficile. En juin 1909, Fiegen­schuh s'empara avec 200 hommes d'Abécher où il fut grièvement blessé, mais continua à commander et triompha de 5 000 ennemis. Ce magnifique fait d'armes rendit populaire le brillant officier. Cependant, au début de 1910, se portant avec sa petite troupe en avant vers le Massalit et se fiant à la parole du sultan qui l'avait assuré de sa soumission, Fiegenschuh tomba dans un guet-apens et fut massacré avec sa poignée d'hommes au combat d'Abir Taouil dans l'Ouadaï.

 

FISCHART Jean (1548-1591)

Auteur et poète

Jean Fischart, né en 1548 à Strasbourg. Doué d'un talent et d'un dynamisme du verbe extraordinaire, créait sans cesse des expressions et des images nouvelles et originales. Très connu pour son poème sur le voyage des Zurichois à Strasbourg en 1576 (das Glückhafft Schi ), il publia plusieurs livres ou traités extrêmement fleuris : l'un sur la Discipline du mariage (Ehezuchtbüchlein), un autre sur la Chasse aux puces (Flöhhatz) et surtout le Gargantua de Rabelais. Mais sous sa plume ce dernier récit est complètement transformé par l'originalité du langage et l'exubérante richesse du vocabulaire. Fischart, mort jeune en 1591, reste un des plus grands poètes en langue allemande de son siècle.

 

Robert FORRER

FORRER Robert (1866-1947)

Conservateur et archéologue

Forrer, d'origine suisse, né en 1866. Etabli à Strasbourg en 1887, il devint conservateur, à partir de 1909, du Musée archéologique, créé par la Société pour la conservation des Monuments historiques d'Alsace depuis 1855. Pendant trente années, Robert Forrer se dévoua à ce musée, publia les Cahiers d'archéologie et d'histoire d'Alsace, de même que le Anzeiger fir elsässische Altertums­kunde. Il fut un organisateur remarquable, un animateur et un savant à la fois. Il donna une forte impulsion à l'archéologie et organisa le musée des antiquités depuis la paléontologie jusqu'à l'époque franque (dans le sous-sol du château des Rohan). Il aborda toutes les périodes de l'antiquité, fit des publications nombreuses dans des revues régionales, françaises, allemandes et suisses.

Parmi ses ouvrages il y a lieu de citer son Mur païen du Mont Sainte-Odile (Die Heidenmauer von Sankt Odilien u.ihre préhistorique Steinbrüche u. Besiedelungsreste, 1895), Zur Ur- und Frühgeschichte Elsass-Lothringens (1925), mais surtout Strasbourg-Argentorate préhistorique, gallo-romain et mérovingien (1927) et L'Alsace romaine (1935). Resté en Suisse pendant la deuxième guerre mondiale, Robert Forrer mourut à Strasbourg en 1947.

 

Père Charles de FOUCAUD de PONTBRIANT

de FOUCAUD de PONTBRIANT Charles (1858-1916)

Religieux et philosophe

est né le15 septembre 1858 à Strasbourg dans un famille originaire du Périgord. La maison familiale, où il voit le jour, est située sur l'emplacement de l'hôtel particulier du maire Dietrich, là où fut chantée pour la première fois La Marseillaise. Il est baptisé en l'église Saint-Pierre-le-Jeune le 4 novembre suivant. Quelques mois plus tard, son père, le vicomte Édouard de Foucauld de Ponbriant, inspecteur des forêts, est muté à Wissembourg. En mars 1864, sa mère meurt après une fausse couche. Son père ne survit pas longtemps à son épouse et décède le 9 août suivant.

Charles et sa soeur sont confiés à leur grand-mère paternelle la vicomtesse Clothilde de Foucauld, qui meurt peu de temps après d'une crise cardiaque. Ce sont alors les grands-parents maternelles, qui vivent à Strasbourg, qui recueillent les enfants. Son grand-père, Charles-Gabriel Beaudet de Morlet, est un ancien polytechnicien et colonel du génie en retraite. Charles poursuit alors sa scolarité à l'école épiscopale de Saint-Arbogast, puis au lycée de Strasbourg.

En 1870, la famille se réfugie un temps à Berne, puis s'installe à Nancy. En 1876, il intègre Saint-Cyr, dans la promotion Plewna dont fait également partie Philippe Pétain. Son grand-père l'émancipe et, à 18 ans, il peut ainsi disposer de son héritage. Durant les années suivantes, il mènera grande vie, donnant de nombreuses fêtes et cumulant les jours d'arrêt pour sa conduite scandaleuse jusqu'à être placé hors-cadre pour indiscipline en février 1881.

Apprenant que son ancien régiment est envoyé en Afrique, il demande sa réintégration et l'obtient. A la fin de la campagne, il demande un congé pour effectuer un voyage en Orient. Comme celui-ci lui est refusé, il démissionne de l'armée et s'installe à Alger. Sa rencontre avec le conservateur de la bibliothèque d'Alger, un géographe, va être déterminante pour le but de son voyage : ce sera finalement le Maroc, pays encore peu connu car interdit aux chrétiens.

Durant un an, il étudie l'arabe et l'hébreu et, le 10 juin 1883, il part en compagnie du rabbin Mardochée Aby Serour, lui-même voyageant sous le nom du rabbin Joseph Aleman. Le voyage, prévu pour durer cinq mois, en prendra onze. Les nombreuses informations qu'il en rapporte lui valent la médaille d'or de la Société de géographie de Paris et les palmes académiques.

Il rentre en France, où il assiste au mariage de sa soeur avec Alexis de Tocqueville. Il retourne en Algérie pour une seconde expédition, au Sahara, cette fois. A son retour à Paris, un profond changement s'opère : « À Paris je me suis trouvé avec des personnes très intelligentes, très vertueuses et très chrétiennes. Je me suis dit que peut-être cette religion n'était pas absurde ». Il commence à fréquenter assidûment la paroisse Saint-Augustin. Une visite aux moines cisterciens de l'abbaye de Fontgombault renforce sa vocation naissante et il part en pèlerinage à Jérusalem et Nazareth en 1888.

A son retour en France, il décide d'entrer dans les ordres. Il lègue tous ses biens à sa soeur et, le 16 janvier 1890, entre comme novice à la Trappe sous le nom de Frère Marie-Albéric. Le 2 février 1892, il prononce ses vœux monastiques et reçoit la tonsure. Il passera sept ans à la Trappe, à Notre-Dame des Neiges d'abord puis à Akbès, en Syrie.

Dispensé de ses vœux définitifs, et après quelques mois d'études à Rome, il part pour Nazareth où il s'installe, près des Clarisses, sous le nom de Charles de Jésus. Il rentre une nouvelle fois en France pour se préparer au sacerdoce en 1900 et est ordonné prêtre au Grand Séminaire de Viviers, le 9 juin 1901.

Il repart ensuite pour le Sahara, d'abord à Beni-Abbès, (1901 à 1904) puis à Tamanrasset où il étudie la culture touarègue et rédige un premier dictionnaire touareg-français. Le 1er décembre 1916, des pillards investissent sa demeure et le font prisonnier, vraisemblablement dans l'espoir d'obtenir une rançon. L'adolescent chargé de le garder panique à la vue de deux tirailleurs algériens et l'abat d'une balle dans la tempe. Charles de Foucauld a été proclamé bienheureux le 13 novembre 2005 par Benoît XVI.

 

FREPPEL Charles Emile (1827-1891)

Religieux

né en 1827 à Obernai. Prêtre en 1849, il fut appelé à l'Ecole des Hautes Etudes pour suppléer Bautain à la chaire de philosophie (1850) et enseigna à la Sorbonne ; ses « Leçons consacrées aux Pères de l'Eglise » furent publiées en 11 volumes de 1859 à 1868. En 1870, Freppel fut appelé à l'évêché d'Angers, et il y resta pendant plus de vingt années. Il se distingua comme grand patriote, protesta vivement contre l'annexion de l'Alsace à l'Allemagne, fut élu député à plusieurs reprises et se fit remarquer à la Chambre comme orateur défendant surtout les droits de l'Eglise dans les fortes luttes antireligieuses d'alors. Auteur fécond (Oeuvres oratoires, Oeuvres polémiques, l'Eglise et les ouvriers), Mgr. Freppel resta toujours d'une grande fermeté dans les questions religieuses. Il mourut à Angers en 1891.

 

FREY Charles (1888-1955)

Journaliste et homme politique

Né en 1888 et mort en 1955 à Strasbourg. Journaliste, ayant fondé et dirigé le Nouveau journal, il devint chef du Parti républicain démocrate en 1919. Élu à quatre reprises député du Bas-Rhin à l'Assemblée nationale où il siégea plus de 17 ans, il fut également trois fois sous-secrétaire d'État au début des années 1930.

En 1935 il fut élu maire de Strasbourg. Habilement Charles Frey réussit à détacher les modérés dirigés par Michel Walter, effrayés par la dérive pro-nazie du maire Charles Hueber (mort en 1943, cet ex-communiste devait être enterré avec les honneurs par l'occupant). Entre les deux tours modérés et nationaux conclurent une alliance qui obtint vingt sièges contre seize à l'ancienne majorité. Quand eut lieu l'appel, seize voix répondirent donc « Ja ! » et vingt « Présent ! », Charles Frey fut élu maire de Strasbourg et le drapeau tricolore revint flotter sur l'Hôtel de Ville où l'avait remplacé depuis six ans le drapeau alsacien rouge et blanc, le Rot un Wiss.

En septembre 1939 Charles Frey eut le pénible devoir de superviser l'évacuation de sa ville où il demeura jusqu'à la veille de l'arrivée des Allemands, avant de rejoindre Périgueux où il fut le « maire des réfugiés ». De retour dès la libération de Strasbourg en novembre 1944, il fut réélu maire en 1945 et devança Pierre Pflimlin (MRP) en 1947 sous l'étiquette du RPF tout juste fondé par de Gaulle. Il demeura en fonction jusqu'à sa mort en 1955, gérant la reconstruction de la ville.

 

FRIESS Laurent (1485-1532)

Cosmographe et médecin

Laurent Fries, de Colmar, né vers 1485, attiré par les sciences naturelles, la physique, l'astrono­mie, devint géographe, cosmographe et médecin. Vers 1510, il s'établit comme médecin à Colmar et y écrivit ses premiers ouvrages, comme celui sur la syphilis (Morbus gallicus) ; il commença à rédiger son Miroir de la Médecine (Spiegel des Artz­ney) publié à Strasbourg en 1518, un des premiers ouvrages importants sur la médecine. Il publia en outre à Strasbourg, en 1522, chez Grüninger, la Géographie de Ptolémée. Il mourut à Metz vers 1532.

 

 

G

 

 

GEILER de KAYSERSBERG Jean (1445-?)

Religieux

Jean Geiler de Kaysersberg, naquit en 1445 à Schaffhouse, mais vint tout jeune à Ammerschwihr où son père exerçait la fonction de notaire impérial. Le jeune Geiler passa sa jeunesse chez son grand-père à Kaysersberg, de là son nom. Après ses études à L'Université de Fribourg-en-Brisgau, puis à celle de Bâle où il acquit le grade de docteur (1475), il préféra la prédication à l'enseignement, se rendant compte des difficultés et abus dans l'Eglise et également des travers des hommes. Il prêcha d'abord avec succès à Wurzbourg, mais l'ammeister de Strasbourg, Pierre Schott, le gagna comme prédicateur de la cathédrale. Dès 1478-1479, il commença ses sermons qui eurent immédiate­ment un grand succès. Aussi le magistrat fit-il créer pour lui la belle chaire, chef-d'oeuvre de Hans Hammer (1485-1487). Pendant 32 années, Geiler resta le prédicateur de Strasbourg et exerça une très forte influence sur le peuple. Geiler de Kaysersberg fut le grand prédicateur de la cathédrale. Ses sermons furent publiés après sa mort (1510), comme Die Emeis (la Fourmi), Das irrig Schaf (la Brebis égarée), Hellisch Lew (Lion infernal), Trostspiegel (Miroir de la Consolation), Von dem Hasen im Pfeffer (le Lièvre dans le poivre), Seelenparadis (Paradis de l'âme), Schiff des Heils (Navire du salut). Ils surprennent par la richesse du langage et par les expressions savoureuses, ils sont caractéristiques pour la force du parler alsacien d'alors.

 

GERARD Conrad Alexandre (1729-1790)

Diplomate et gouverneur

Conrad-Alexandre Gérard, né en 1729 à Masevaux, magis­trat au Conseil Souverain d'Alsace, entra dans les services diplomatiques français. Il fut envoyé d'abord à Mannheim, puis à Vienne où il se distingua par son activité habile. De retour à Paris, il resta aux ordres du ministre des affaires étrangères et contribua avec succès à la conclusion du traité d'alliance avec les Etats-Unis, révoltés contre la couronne anglaise (1778). Aussi fut-il nommé premier ambassadeur de la France aux Etats-Unis (1778-1779), mais tombé malade il dut revenir dans son pays. Ses mérites le firent élever au grade de conseiller d'Etat (1780) et de préteur royal de Strasbourg (1781). Il démissionna en 1789 et mourut en 1790.

 

GERARD Charles-Alexandre (1814-1877)

Avocat et écrivain

né à. Longwy en 1814. Jeune encore, il vint en Alsace, devint un des meilleurs avocats de Colmar et se sentit tout à fait Alsacien. Esprit curieux des vieilles choses, d'une érudition solide, il publia (en collaboration avec J. Liblin) la Chronique des Dominicains de Colmar, et en particulier L'Ancienne Alsace à table, un vrai chef-d'oeuvre (1864). Après la guerre de 1870, il quitta l'Alsace avec une peine immense et se fixa à Nancy. Il put encore publier ses Essais d'une faune historique des mammifères sauvages de l'Alsace (Paris 1871) et les 2 volumes Les Artistes de l'Alsace pendant le Moyen Age (Paris 1872, 1873). Mais l'exil lui pesait trop : Gérard s'éteignit dès 1877.

 

GOBEL Jean-Baptiste-Joseph (1727-1794)

Religieux

né en 1727 à Thann, coadjuteur de l'évêque de Bâle pour la Haute-Alsace dès 1772, député aux Etats-Généraux en 1789, prêta le serment exigé par le gouvernement et devint évêque constitutionnel du départe­ment du Haut-Rhin, puis opta pour le siège d'archevêque de Paris. Mais tout en ayant déposé ses dignités religieuses (1793), il fut emprisonné et guillotiné en 1794.

 

GOLDENBERG Guillaume (?-?)

Industriel

Guillaume Goldenberg dirigea la fabrique de quincaillerie de la famille Coulaux à Molsheim.

 

GOLDENBERG Paul-Frédéric-Albert (1805-1871)

Industriel

Son fils né à Remscheid en 1805, acheta en 1837 l'usine d'outils de Zornhof, fondée en 1812, fabriqua des outils agricoles, de ménage en acier ou en fer, des instruments de toutes sortes, agrandit considérablement l'usine, donnant du pain à de nombreuses personnes de la région de Saverne. Très bon pour ses ouvriers, il créa une société de secours mutuel et dans des moments de vie chère livra des denrées aux nécessiteux de la région, leur avança de l'argent pour acheter du bétail et acquit ainsi une grande popularité. Il mourut comme commandeur de la Légion d'Honneur en 1871.

 

GOLDENBERG Alfred (1831-1899)

Industriel et homme politique

Fils de Paul il lui succéda à partir de 1862, il partagea avec son père la direction des usines de Zornhof qui garda sa renommée. Lui aussi s'occupa activement du bien-être de ses ouvriers. Il fut membre du Landesausschuss en 1879 et député du Bas-Rhin au Reichstag de 1881 à 1890

 

Charles GRAD

GRAD Charles (1842-1890)

Sociologue et homme politique

né à Turckheim en 1842. Il fréquenta le collège de Colmar où il se rendait tous les jours à pied, puis il entra dans l'établissement d'Antoine Herzog au Logelbach. Cet industriel le prit comme secrétaire particulier, le chargea de travaux spéciaux, notamment de statistiques industrielles et d'études sur la situation de l'industrie en Alsace ; il le fit entrer d'autre part dans la vie politique après 1870. Charles Grad, qui s'était formé lui-même, avait la passion du travail et réalisa en une vie malheureusement trop courte des travaux d'envergure, surtout de géographie, de sciences naturelles et de statistiques.

Dès 1866, il publia un Essai sur l'hydrologie du bassin de 1,111 et un Essai sur le climat de l'Alsace et des Vosges. Pour s'informer il fit de nombreux voyages dans les Alpes, en Algérie, au Maroc, en Espagne, Italie, Angleterre, Pays nordiques et jusqu'en Egypte, Arabie et Syrie. Après 1870, on lui offrit des postes de professeur dans des Universités françaises, en premier lieu à Strasbourg, mais il refusa ; il resta au Logelbach et habita modestement à Turckheim. Il continua à travailler avec acharnement et publia: ses Etudes statistiques sur l'industrie de l'Alsace (1879-1880)„ résultat de ses recherches approfondies, longues et fastidieuses.

En 1876, il devint membre du Landesausschuss, en 1877 député au Reichstag et fut réélu constamment jusqu'à sa mort. Avec un dévouement sans pareil il oeuvra pour ses compatriotes et leur rendit des services immenses, s'occupant avant tout des problèmes économiques et des questons sociales. C'est lui qui lança le fameux slogan L'Alsace aux Alsaciens qui devait trouver un retentissement profond dans tous les milieux ; il rallia la plupart des intellectuels et les masses populaires, donnant ainsi une direction nouvelle à la politique en Alsace.

Son amour pour le pays natal se cristallisa dans le livre remarquable L'Alsace, le pays et ses habitants (630 pages, paru à Paris en 1890 et couronné par l'Académie française). Ce fut l'apogée de sa carrière d'écrivain. Mais tout ce travail et ses fonctions politiques avaient miné sa santé fragile et il mourut en 1890, à 48 ans. Charles Grad, homme modeste, d'une probité absolue, chrétien modèle, s'était dépensé constamment pour les petites gens et resta l'homme du peuple. Une très grande vénération l'entoure jusqu'à nos jours.

 

GRAN Henri (?-?)

Imprimeur

Henri Gran, probablement originaire de la ville de Haguenau, constitua une des plus grandes imprimeries de son temps. En 1488, il obtint du magistrat de Haguenau un privilège spécial ; il publia principalement des oeuvres de théologiens, des sermons latins, des ouvrages de grammaire, de droit canon, et s'efforça d'imprimer avec de beaux caractères. En 1515, dans des circonstances restées mystérieuses, sortirent de ses presses les "Epistolae obscurorum virorum" de Reuchlin, qui firent grand bruit.

 

Abbé GRANDIDIER

GRANDIDIER l'Abbé (1751-1787)

Religieux et historien

L'abbé Grandidier, né à Strasbourg en 1751, se fit remarquer dès son jeune âge par ses talents et par ses dons d'historien. Le cardinal de Rohan lui confia la mission de classer les archives épiscopales et de rédiger l'histoire du diocèse (1775). Avec un zèle extraordinaire Grandidier se mit au travail et publia les deux premiers volumes de l'Histoire de l'Eglise et des princes-évêques de Strasbourg (1775-1776). Mais le cardinal enleva sa charge à l'abbé qui cependant continua son travail et publia en 1787 le premier volume de l'Histoire ecclésiastique, civile et littéraire de la province d'Alsace. En cette même année 1787, à35 ans, Grandidier mourut, laissant de nombreux manuscrits (publiés au XIXe siècle par J. Liblin et l'abbé Ingold).

 

GRASS Philippe (1801-1876)

Sculpteur

né à Wolxheim en 1801. Il se consacra avant tout à refaire d'après des documents anciens les nombreuses statues de la cathédrale, détruites pendant la Révolution. Pour lui l'art sculptural était un sacerdoce. Il créa plusieurs monuments célèbres, en particulier ceux du général Kléber, du préfet Lézay-Marnesia et réalisa de nombreux bustes ; la mort l'enleva en 1876.

 

Marie GROSHOLTZ

GROSHOLTZ Marie (1761-1850)

Sculpteur sur cire

naît à Strasbourg le 1er décembre 1761. Nous sommes alors en pleine Guerre de Sept ans et le père de Marie, Joseph, meurt sur le champ de bataille deux mois avant la naissance de sa fille. Pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa fille, sa mère, Anne, devient femme de ménage du docteur Philippe Mathé-Curtz, dit Curtius.

Ce dernier est non seulement médecin et physicien, mais également sculpteur sur cire : il utilise cette technique pour illustrer l'anatomie humaine. Anne et Marie s'installent chez lui à Berne et Curtius se prend d'affection pour la petite fille qui l'appelle son oncle. La sculpture devient l'activité principale de Curtius qui, en 1765, s'installe à Paris pour y créer un cabinet de portraits en cire qui acquiert une certaine notoriété : il réalise le portrait de Madame du Barry. Marie et sa mère, qui dans un premier temps étaient restés à Berne, le rejoignent en 1767. Curtius expose pour la première fois ses travaux en 1770 et, devant le succès, déménage son exposition dans un lieu plus vaste au Palais Royal en 1776.

Il forme Marie à la technique du modelage en cire et, reconnaissant un talent évident, lui confie la réalisation de certains portraits. Sa première réalisation sera un buste de Voltaire en 1777. Suivront Jean-Jacques Rousseau, Benjamin Franklin, Bonaparte, Robespierre...

De 1780 à 1789, la jeune femme est également le professeur d'arts de la soeur de roi. Cela lui vaudra d'être arrêtée et condamnée à mort. Elle est enfermée dans la même cellule que Joséphine de Beauharnais mais, alors qu'on lui a déjà rasé la tête pour son exécution, elle est graciée et chargée de réaliser les masques mortuaires des guillotinés. C'est à elle que l'on doit, entre autres, les masques de Marie-Antoinette, Marat et Robespierre.

En 1794, Curtius meurt et lui lègue sa collection. L'année suivante, elle épouse François Tussaud. En 1802, le traité d'Amiens est signé et la paix revenue, elle part pour Londres (avec son fils aîné alors âgé de quatre ans) afin d'y présenter ses portraits. Malheureusement, durant son séjour se conclue la Troisième coalition et les hostilités reprennent.

Dans l'impossibilité de rentrer en France, elle présente ses collections dans toute l'Angleterre et en Irlande. Ce n'est qu'en 1822 que son second fils peut enfin la rejoindre. Elle installe une exposition permanente dans Baker Street en 1835, rédige ses mémoires en 1840 et réalise un autoportrait (visible aujourd'hui encore à l'entrée du musée) en 1842. Elle meurt durant son sommeil le 15 avril 1850, dans sa maison de Londres.

 

Autoportrait de Mathias GRUNNENWALD

GRUNENWALD Mathias (1470-1530)

Peintre

Malgré des recherches très poussées, le premier reste une des figures les plus énigmatiques de la peinture jusqu'à son nom même ; de son vrai nom probablement Mathis Gothart Nithart . Il doit être né vers 1470 aux environs d'Aschaffenburg, occupa au début du siècle le poste de peintre de l'archevêque de Mayence et réalisa, entre 1510 et 1515, le gigantesque Retable d'Issenheim, considéré actuellement comme une des oeuvres les plus célèbres et les plus fantastiques de la peinture mondiale. L'artiste mourut aux environs de 1530.

 

GRUNINGER Jean (?-?)

Imprimeur

Jean Grüninger (originaire de Grüningen au Wurtemberg), d'abord imprimeur à Bâle, arriva en 1482 à Strasbourg où il acquit le droit de bourgeois, s'inscrivit à la corporation des orfèvres et commença à imprimer dès 1483. A partir de 1490, ses productions devinrent de plus en plus nombreuses, compre­nant toutes les parties de la science et de la littérature : éditions de poètes latins, de Térence, Horace, Virgile, avec de belles gravures, des sermons en allemand de Geiler de Kaysersberg, La Nef des fous de S. Brant (1497), des ouvrages de médecine, des dictionnaires, des écrits de théologiens (jusqu'en 1529). L'année de sa mort n'est pas connue.

 

GUEBWILLER Jérome (1473-1545)

Professeur humaniste

Jérôme Guebwiller, né à Kaysersberg en 1473. Il étudia aux Universités de Paris et de Bâle et fut l'élève de Wimpheling. Pédagogue éminent, son enseignement recueillit de grands succès. En 1509, il quitta Sélestat pour Strasbourg où il prit la direction de l'école du Grand Chapitre de la cathédrale. Mais en 1524, il quitta Strasbourg à cause de la Réforme et se rendit à Haguenau où sous son égide l'école de la ville se développa magnifiquement. S'intéressant beaucoup à l'histoire il publia en particulier un poème, le Panegyris Carolina, qui donna une des premières descriptions de Strasbourg et de l'Alsace (1521), de même une vie de sainte Odile. Il mourut à Haguenau en 1545.

 

GUERIN Christophe (1758-1831)

Graveur et portraitiste

fonda le musée de peinture de Strasbourg et en assura la direction.

 

GUERIN Jean-Urbain (1761-1836)

Miniaturiste

son frère devint un des miniaturistes les plus célèbres de son époque et excella également dans la peinture sur ivoire. Il réalisa les portraits de la reine Marie-Antoinette et du roi Louis XVI, plus tard ceux de Kléber, Lefèbvre, Bernadotte et en 1812 celui de l'empereur Napoléon ; il assura ainsi sa réputation d'un des plus habiles artistes. Comblé d'honneurs, il se retira à Obernai et y mourut en 1836.

 

GUERIN Gabriel-Christophe (1790-1846)

Portraitiste et peintre de genre

fils de Christophe, Guérin, né en 1790, également, se fixa à Strasbourg, prit la succession de son père comme conservateur du musée de peinture et acquit une grande renommée (mort en 1846).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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