s'Schmitte Lentz
34, rue du 28 Novembre
Cette grande ferme a une porte pietonne surmontée d'un linteau en grès portant les inscriptions "MAU 1773". Je pencherais à dire que la ferme fut construite en 1773 par Martin RIEHL (1757-1847) et Ursule HILD (1757-1816) (MAU MArtin-Ursule). Leur fille Marie Catherine (1785-1847) épousa François Ringeisen (1781-1849). La ferme resta dans la descendance Ringeisen jusqu'à leur arrière- arrière- arrière-petit-fils Francois Xavier l'actuel propriétaire.
L'origine du surnom « Schmitt Lenz », "Schmitt Laurent" est inconnue, probablement serais-ce en rapport avec une hypothétique forge sise en son enceinte.
Devant la maison d'habitation se trouvais jadis une maison alsacienn qui a cédé sa place à la fontaine des bergers.
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d' Mehler Guscht
6, rue de L'île de Woerth
La ferme a probablement été construite par François Antoine ANDRES pécheur, époux
de Anne-Marie OSTWALD. Son arrière-petite-fille Thérèse a épousé en 1869 Auguste GRASS.
L'arrière-grand-père de Hubert GRASS se nommait donc Auguste GRASS et travaillait comme compagnon-meunier à la Niedermühl d'où le patronyme de ferme
«Mehler Güscht » (Le meunier Auguste).
Pour accéder à cette ferme, il fallait passer par un petit pont qui surplombait la
«Ross-Schwamm». Le dimanche matin, la «Ross-Schwamm» était le rendez-vous des agriculteurs qui venaient laver et brosser leurs chevaux, après une harassante semaine
de travail.
s'Kunigunde's
3, rue de l'île du Moulin
La ferme a été construite par François Antoine FISCHER (1749-1823) qui l'a transmis
à son fils Aloïse. Celui-ci a épousé Cunégonde FENDER de Nordhouse. Sa fille
Julienne a épousé Martin ANDRES l'aîné des blanchisseurs.
La dénomination populaire de cette maison vient de la Cunégonde, personne de forte personnalité qui a marqué tout son entourage.
Sur la photo ci-contre on apperçoit Martin ANDRES le gendre de la Kunigonde et son
frère Ferdinand qui entra dans les ordres et devint Frère Pascal.
Le pont, sur lequel ils se trouvent, enjambait le "Giesel" ou encore appelé
"Gänsbachel" qui par la suite se ramfiait en de multiples bras sur la "Gänsmatt".
s'Krafter Yerri
16, rue de l'île de Woerth
Pour accéder à cette ferme, il fallait passer par un petit pont qui surplombait la «Ross-Schwamm». A l’origine l’enceinte de cette ferme occupait un ilot entre le Muhlwasser et l’île de Woerth où elle n’était pas encore rattachée. La première personne connue ayant habité cet ilot s’appelait Benjamin Lixe. En 1800 y habitait la famille de Joseph ANDRES pécheur et ses descendants, puis vers 1900 la famille
Louis FASSEL agriculteur.
Cette ferme fut exploitée par Charles BRAUN Jusqu’en 1980.
L’origine du Hoftname de la ferme « Kraffter Yerri » est inconnue. La traduction donne un « Georges » originaire de Krafft, ce qui est trop vague pour un quelconque indice de provenance.
s' Dassel Michel ou s' Peter Tonny
2, rue du Lièvre
L'origine de cette ferme remonte à Johannes Georg Löffler (Maître meunier, locataire
de la Grabenmuhle) qui y habitait en 1740 et qui est à l'origine du nom de la rue.
Son petit-fils François Antoine Thomann fabriquait du salpêtre durant la période révolutionnaire (Salpeter ou (Sal) Peter Tonny).
L'ancienne famille Andres y a élu domicile un temps avant de déménager
définitivement vers l'ïle du moulin et la Bleiche.
s'Kornwärfer's
21, rue de Strasbourg
Cette ferme a été construite par le couple Simon Jehl et Anne Eckenbuhler vers 1728.
Cette ferme doit son surnom au métier de « remueur de grain dîmier qui était exercé en ce lieu par le dit Jehl.
Le grenier, et les bâtiments anexes, servait avant tout à l'entreposage des récoltes de grains. Une partie des combles est dallée de carreaux de céramique. On y versait les céréales séparées par des planches. On utilisait un genre de seau en bois "Seschter" pour remplir les sacs de grains. sa capacité était environ égale à 20 litres.
Le seigle était donc stocké dans son grenier, tourné et retourné à la pelle pour ne pas se gâter car la moisson ne se faisait pas toujours dans des conditions favorables. Une fois bien sec, le seigle était livré au meunier et moulu. La farine était destinée à la fabrication du pain.
C'est Jean WETTERWALD qui gère actuellement l'exploitation.
s'Matze Yerri
6, rue des Bergers
Cette maison de ferme aurrait pour origine Jean Georges MATHIS époux de Catherine BINNERT d'où l'origine du Hoftname "Mats Yerri";
Mats pour Mathis et Yerri abréviation populaire du prénom Georges.
Leur fille Elisabeth a épousée François Joseph KNOBLOCH de Diebolsheim. Leur petite-fille Elisabeth a épousée Michel OFFENSTEIN.
La maison que nous voyons actuellement date de 1880; l'ancienne maison a entièrement brulé en 1879. C'est Jean Philippe époux de Marie Josephine VOGELEIS qui l'a fait reconstruire.
L'exploitation de la ferme a été continué par Michel Charles (fils), Jules (petit-fils) et à son décès par son épouse Martine et ses enfants.
s'Hellmann Schimmel
1, rue des Bateliers
( aujourd'hui partiellement disparue )
Les terrains qu'occupe actuellement la ferme était à l'origine des vergers sur les berges du "Nieder Graben" qui a été comblé lors de la destruction de la Porte de Strasbourg (Grendeltor) en 1884.
C'est probablement après cette date, vers 1900/1905 qu'Eugène HELLMANN époux de Marie Anne ANDRES y a construit sa ferme. Il avait également une grande grange de l'autre côté de la route de Strasbourg (à l'emplacement du Lidl).
Celle-ci fut le premier bâti victime des combats de la libération car elle a été incendiée par un tir d'un char sherman.
L'origine du Hoftname vient du fait qu'Eugène était blond (comme un Schimmel). C'est Georges (son fils) et Jean Georges (son petit-fils) qui ont continué successivement l'exploitation.
s'Huard's
2, rue des Primevères
Le dimanche 7 janvier 1945, la ferme de Emile HUARD Emile fut très fortement endommagée par un bombardement lors des combats de la bataille du Ried et son propriétaire mortellement blessé. La nouvelle maison et les dépendances furent reconstruites en 1951 par son fils Edmond.
A l'époque, la rue des Primevères n'existait pas. C'est sur la rue actuelle que la ferme de HUARD Emile était implantée. Pour reconstruire, il fallait respecter l'alignement et laisser la place pour la route. Il n’y a pas d’indication de l’origine de la ferme.
En face de cette ferme près de la route nationale se trouve un calvaire. Il fut construit en 1716 par Johann Albert RICHEMONT d'Haguenau et par son épouse Marie-Elisabeth KUHN originaire de Sélestat.
d'Schottebür
28, rue du Chat
Cette ferme a été construite en 1763 probablement par Francois Antoine RISCH originaire d’Uttenheim et son épouse Ursule GARTNER originaire de Westhouse. Leur fils Antoine RISCH (1765-1808) a épousé en 1796 Marie Barbe BOEHRER. A la mort de celui-ci, sa
femme, son héritière, s’est remariée avec Jean Jacques SCHOTT (1775-1851) garde-forestier originaire de Westhoffen.
Il céda sa ferme à sa niece Balbine BAECHLER (1811-1885 - fille de Louis et de Elisabeth BOEHRER) épouse en premières noces de Thiebaud ANDRES (1816-1852) et en secondes
de Georges HEYM. Thiebaud eut deux enfants: Joseph ANDRES (le maître-menuisier père de Jules le Calfat et de Joseph le Sägemuller) et Jean Théobald ANDRES (qui reprit la ferme) arrière-grand-père de feu Hugo le propriétaire.
Cette ferme a deux accès. L'entrée principale avec sa porte cochère se trouvant dans la rue du Chat, et une à l'opposé vers le « Gansmattel» (pré pour les oies). Autrefois, il y avait un gardien d'oies qui passait le matin de bonne heure dans les fermes. Il sifflait, les oies sortaient et le suivaient jusqu'au « Gansmattel» pour paître. Si, pendant la journée, ces volailles, pondaient, les oeufs revenaient au gardien. Le soir, le pâtre repassait devant
les fermes et par instinct naturel les oies regagnaient leur domicile.
s'Sirup Martel
30, rue de la Digue
C'est la seule maison paysanne d’Erstein à posséder un grand balcon en bois (mais il n'est pas d'origine).
La maison a probablement été construite avant 1750 et acquise par la suite par Joseph BERRY (1788- 1837) époux de Marie Anne HILT puis vendue à Martin WOERTH originaire de Kientzheim époux de Ursule BINNERT originaire de Limersheim. Charles WOERTH était le dernier agriculteur exploitant de cette ferme. La propriétaire actuelle est Mme Simone GILG.
Origine du Hoftname « Sirup Martel» : Martin, le grand-père de Charles, avait le privilège de chercher la mélasse à la sucrerie. Il utilisait ce sirop pour nourrir le bétail et les abeilles en hiver.
En face de la ferme se trouvait le moulin de la Kraftmühle, le plus ancien d'Erstein. Tombé en ruine, il fut racheté par la filature de laine peignée en 1917 pour en faire une centrale hydro-électrique qui fonctionna jusqu'en 1946.
Par la suite, le moulin fut démantelé et transformé en logements.
d' Barewirt
5, rue des Moulins
Cette maison a été construite par François Dominique GSELL (1755-1833) le cloutier.
Ses héritiers l'ont vendue à François Antoine GSELL le Tanneur. La petite-fille de celui-ci, Marie Louise GSELL, s'est mariée avec Auguste KIEFFER de Limersheim.
Celui-ci avait un train de culture et en complément son épouse exploitait le cabaret « Zum Baere – A l'Ours » d'où son surnom.
A la mort de Juliette KIEFFER, la maison a été vendue à des particuliers qui l'ont partiellement rénovée.
s' Lipsemer's
19, rue des Bateliers
L’origine de Hoftname « Lipsemer » est probablement due au premier propriétaire de la ferme Jean SCHLOEGEL originaire d’Egersheim dont l’épouse Madeleine née SCHAAL était originaire de Lipsheim.
La ferma passa ensuite à sa fille Marie Rosalie épouse de Eugène WETTERWALD originaire d’Obenheim. A la mort de son père Albert Auguste en 1931, ce fut Charles qui reprit l’exploitation en 1978, son frère Eugène reprenant à son compte la ferme « Rot Comt’l ».
s' Hiller's
8, rue de la Digue
Cette ferme avait l'accès principal rue de la Digue et un autre du côté de l'impasse des Charpentiers pour la grange.
Le «Hoftname» provient probablement de François Joseph HILLER (Tisserand) époux de Madeleine ISSENHUTH. Sa fille Madeleine repris sa succession avec son mari Jean Baptiste HERBRICH (Tisserand). Leur fille Thérèse épousa Jean Baptiste DIENSTEL (Tisserand). A cette époque la ferme permettait au tisserand de survivre suite à l’arrivée de la filature. Leur fille Thérèse épousa Marie Alphonse ANDRES (grand-père
de Léon) qui développa l’exploitation.
ANDRES Léon, à la suite de son père Joseph, mena celle-ci jusqu'en 1981.
Sur un des poteaux corniers se trouve une sorte de boîte en fer. Elle est creusée dans
la poutre. La face est fermée par une serrure et à l'intérieur se trouve une clé retenue
par une chaînette. Autrefois, quand le veilleur de nuit faisait sa tournée, il était obligé de passer devant ces points de contrôle. Il sortait alors cette clé et faisait tourner les roues dentelées d'un appareil qu'il avait sur lui. Cela prouvait son passage à cet endroit.
d' Awerbür
7, rue de l'île du Moulin
La ferme a été reprise par Martin Obrecht et elle lui venait de ses aïeux Kopff (bateliers et pécheurs). L’origine de la ferme remonte à
Laurent KOPFF époux de Catherine JEHLY. Sa fille Madeleine épousa François Joseph OBRECHT originaire de Bischoffsheim.
L’exploitation continua avec un de ses fils, puis fut reprise par Martin OBRECHT (fils de Georges contremaître à la filature) puis par le fils de Martin, Albert Louis époux de Marie Elise SCHNEE. Leur fils Cyril continue l’exploitation.
Cette ferme avait la particularité de détenir au XIXème siècle la charge du verrat municipal d'où son surnom « Awerbür ».
Pour des raisons sanitaires, la municipalité a mis en place ce service. Les fermiers d'Erstein y amenaient leurs truies pour la saillie afin de "garantir la qualité de l'espèce".
La maison de la ferme a été reconstruite après 1944 suite à un incendie. Le hasard voulut que ce jour soit un dimanche où tous les Ersteinois étaient à la messe. Au début de l'incendie la sirène a été actionnée. Dans l'église, tout le monde pensa à une alerte aérienne. Or pendant ce temps, la ferme brûlait. Lorsque les pompiers rameutés par un messager se présentèrent sur le lieux de l'incendie, il arriva un deuxième incident. Effectivement en voulant raccorder les lances aux canalisations, le tuyau principal lacha par vétusté. Il fallu en chercher plusieurs autres pour le remplacer à la caserne. Et pendant ce temps, la ferme brûlait toujours.....
Cette histoire rebondit lourdement; le lendemain à la réunion des services de l'administration municipale allemande. Il parrait qu'on a entendu le Burgermeister Basch hurler jusque sur la place de l'Hotel de Ville. Le Capitaine des pompiers en a pris pour son grade dans un premier temps et a renvoyé la balle aux services qui ont ergotté sur la dépense et refusé catégoriquement de changer le tuyau....
d' Spitalbür
6, rue Brûlée
Cette ferme a été construite en 1728 par Michel HELLMANN (1685-1732) époux de Marie Ursule SYFRID. Depuis 8 générations de HELLMANN s'y sont succédées. Les dépendances dans la cour sont typiques d'une ferme dont la culture principale était le tabac: grands séchoirs à tabac suspendus.
Antoine (oncle de Jean Paul) qui habitait cette ferme est décédé en 1997 dans sa 88ème année. Il a été longtemps l'appariteur (bott) de
la Bürezunft. Cet homme était doté d'une force et d'une santé exceptionnellle. Parfois, en hivers quand il faisait très froid, il chargeait sa remorque de betteraves torse nu.
La ferme doit son surnom à sa proximité immédiate de la partie ancienne de l'hôpital civil construit en 1848.
Cette ferme est encore exploitée par Jean Paul et Lionel HELLMANN.
s' Fender Schani
29, rue du 28 Novembre
Apparemment cette ferme a été construite vers 1720 par Reibel Joseph originaire de Kertzfeld époux de Marie Elisabeth Eckenbuhl.
La ferrme a été acquise par Jean Fender (le grand père) époux de Joséphine Rohmer vers 1908. Préalablement, il habitait au 17 de la rue
des remparts.
Cette ferme est actuellement exploitée par Jean Fender qui pendant son temps libre membre actif
de la section carnavalesque et théâtrale de l'Association Saint Martin d'Erstein.
Le défilé du messti passait autrefois devant les dépendances de la ferme.
A côté de cette ferme se trouve la place de la scierie. Là-bas gisaient jadis, entassés des troncs d'arbres gigantesques dans l'attente d'être débités en planches ou madriers. Avec ses multiples coins et recoins, c'était naguère le terrain d'aventure rêvé de tous les gamins du quartier.
d' Stier Louis
17, rue du Vieux Marché
En 1833 la ferme appartenait à Joseph Suhner qui l'aurait vendue à François Ignace Woerth (1793-1874) époux de Marie Anne Britsch
la fille du tanneur. La ferme avait la particularité fin XIXème de détenir la charge du taureau reproducteur agréé sanitairement par la commune.
Le dernier à le détenir s'appelait Louis Woerth (1897-1967) d'où le surnom de Stier (taureau)
Louis.