La chaire est formée de 5 panneaux séparés par des colonnettes cannelées à chapiteau ionique et palmettes. Des niches, encadrées de deux bouquets en-haut et d'un lacis de fleurs en-bas, présentent, de gauche à droite : Luc, Marc, Matthieu et Jean. Leurs amples habits en font des personnages importants.
La partie inférieure est en forme de console ouvragée. Elle est soutenue par 4 anges repliés sur la poitrine, enchassés entre des ailerons à lauriers et acanthes, et terminée par un pommeau rond... La couleur dominante est l'or, symbole de la présence divine.
La surface inférieure de l'abat-voix se divise en 7 panneaux inégaux, encadrant le St Esprit rayonnant sous forme de colombe. La partie supérieure est décorée de 5 cartouches à feuillages et aux lignes ondoyantes. Elle se termine par une couronne très ouvragée à ailerons, dominée par le Christ pascal (gonfalon) dont le regard fixe le ciel.
La cuve provient certainement de la chaire exécutée en 1699. Les autres parties de la chaire actuelle ne datent que de 1882 et sortent de l'atelier de Théophile Klem de Colmar
Les stations du chemin de croix qui ornent les bas-côtés de l'église sont de terre cuite. Le moule de ces stations avait été employé une première fois pour
des stations destinées à une église du midi de la France et que la reine Isabelle d'Espagne voulait lui offrir.
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L'empereur Napoléon III et M. le baron Zorn de Bulach (son chambellan) firent présent à l'église d'Erstein de deux belles peintures; les autres sont des dons généreux de
quelques habitants d'Erstein.
En 1875 le transept a été polychromisé par M. Esser de Barr. En 1876, le conseil municipal vota 10,000 francs pour l'achat d'un maitre-autel et 12,000 francs pour deux autels latéraux.
L'année suivante on fit venir de France deux belles statues représentant le sacré-coeur de Jésus et le coeur immaculé de Marie.
En 1878, M. Esser restaura les deux anciens autels, se trouvant dans le transept, et M. Klem de Colmar restaura la chaire.
L'orgue Rohrer de l'époque provient de l'église de St. Léger à Guebwiller; les vitraux peints sortent des ateliers de M. Marschall de Metz. » (source : Abbé Bernhard)
A noter également la fabrication d'armoires pour la sacristie et des bancs de l'église 1 350 places assises) par le menuisier Hertrich de Nordhouse pour 7 670 francs (source Abbé Friedel)