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Imaginez : des œuvres d'art moderne et contemporain installées dans une zone logistique d'une petite commune en bordure de voie express. C'est le pari un peu fou d'un grand patron allemand tout ce qu'il y a de plus rationnel. Reinhold WÜRTH, qui a créé le musée Würth France à Erstein, une aventure à la fois culturelle et économique, hors du commun.
Un cadeau pour Erstein
Würth France à Erstein c’est une longue histoire qui a débuté en 1967 lorsque Reinhold WÜRTH.a confié à un ancien quincailler le soin de représenter la marque dans l’hexagone et de la développer. Depuis Erstein abrite le siège de WÜRTH-France 13 500 salariés et, depuis 2008, son musée privé d’art contemporain. Lors de l’inauguration, Théo Schnee, alors Maire d’Erstein « remarque que le Musée WÜRTH était comme un cadeau à la ville accroché au sapin de noël. » Un auditorium de 220 places permet aux habitants d’assister aux concerts ou à des conférences.
Au total un équipement de 10,5 millions d’euros n’aura pas coûté un centime aux Ersteinois, hormis quelques poteaux indicateurs.
Le musée d’art contemporain
L’édifice abrite 3 salles : une nef monumentale au rez-de-chaussée, et à l’étage, deux beaux espaces, pour une surface d’exposition totale de 800 m2. La conception technique de l’éclairage, imaginée par Marc Fontoynont, privilégie l’apport optimal de la lumière naturelle. À travers cet investissement, l’entreprise Würth France double son implantation économique d’une action culturelle et signe l’engagement du groupe en matière de développement des territoires et de diffusion de l’art au plus grand nombre.
Un écrin de béton et de lumière ; de grandes salles dignes de la plupart des équipements muséographiques contemporains : des œuvres de Picasso, Magritte, Munch ou Miro parmi [es plus connus, mais aussi de Knoebel, Jacobsen ou Max Bill, pour les initiés. Voici donc l'architecture et quelques artistes que le Musée WÜRTH France a choisi de présenter au public à ['occasion de sa première exposition, intitulée « un monde à part. »
À juste titre, l'équipement et ses œuvres, à proximité de l'entreprise Würth France, dans la zone logistique d'Erstein, sont bien un « monde à part », tant dans l'univers du business que de celui de la culture et de l'art « Reinhold Würth veut faire partager sa passion de l’art contemporain à tous ses collaborateurs et au grand public, en particulier aux habitants de l'Alsace » explique Pierre Huqet alors Président de Würth France, En effet, le musée se trouve à quelques mètres du siège français de l'entreprise dont le bâtiment déjà remarquable, avait été réalisé par tes architectes du musée : Jacques et Clément Vergely.
Au rez-de-chaussée, en partant du hall du musée, le visiteur accède à un espace de belles proportions, idéal pour accrocher ou installer des œuvres monumentales, telles que les sculptures en bois de Stephan Balkenhol ou en acier d'Anish Kapoor.
Tomi Ungerer et Hans Arp
Lors de l’inauguration, au premier étage, aux côtés de François Morelle ou de Gunther Uecker par exemple, Hans Arp côtoie Tomi Ungerer, tous deux artistes alsaciens internationalement réputés. Pour celte première exposition, c'est un panorama de l'art du XXème siècle à d'aujourd'hui, de l'expressionnisme à ta figuration, du surréalisme à l'abstraction notamment, qui est proposé aux visiteurs dans trois salles de 800 m² au total. À l'égal de la fondation Beyeler à Bâle ou Burda à Baden-Baden. Le musée Würth-France complète l'offre muséale d'art contemporain dans la vallée du Rhin supérieur avec, bien sûr, la Kunsthalle. de Karlsruhe et le musée d'art moderne et contemporain de Slrasbourg. Inaugurés fin janvier 2008. les lieux ont déjà accueilli plus de 1 000 000 personnes.
Le parc
Le parc conçu par Martine Rascle, trophée de l’Arbre d’Or 2000, s’étend sur 5 hectares : il suscite des perceptions multiples, de loin comme de près. À l’échelle du paysage de la plaine d’Alsace, le parc est un bosquet au milieu des cultures et offre un refuge à la faune. À l’échelle de la parcelle, les espaces s’enchaînent, du plus minéral au plus naturel, du plus visible au plus secret, du plus lumineux au plus ombragé.
Un réseau de 13 musées en Europe
Le musée WÜRTH-France à Erstein est le treizième musée éponyme en Europe. Le fondateur Reinholt Würth, leader de la fixation professionnelle, a en effet constitué une collection d’art depuis les années 1970 forte de plus de 18 000 œuvres, soit une des plus importantes collections internationales privées.
Le premier musée à ouvrir en 1991 a été celui du siège de la société à Künzelsau-Gassbach dans le Land de Bade-Wurtemberg en Allemagne. Depuis d’autres sites ont été créés, la plupart à proximité des sièges nationaux de WÜRTH, en Espagne, en Norvège, en Suisse, au Pays-Bas, en Belgique…Le projet français commence au début des années 2000 et les travaux ont été réalisés en moins de deux ans.
La collection des œuvres est répartie dans les différents musées de l’entreprise et le fonds artistique tourne régulièrement d’un musée à l’autre.
Claude Brasseur à l'affiche !
Sa première émotion cinématographique, cet Ersteinois à l'homonyme célèbre, le doit aux cuisses de Silvana Mangano, dans “Riz amer” le film de Giuseppe de Santis de 1949. Il avait douze ans. Depuis, Claude Brasseur n'a jamais déserté les salles obscures, vouant au 7ème art une passion inconditionnelle, au point d'y consacrer son temps libre et son énergie, depuis qu'il a fondé, avec quelques copains et l'aide de la Municipalité, l’association « Erstein Cinéma ». Depuis L'ouverture d’une première salle à Erstein en 1984, les bobines défilent entre grosses productions et petits bijoux d'auteurs. C'est ce que l'on appelle un cinéma de proximité avec une clientèle et un fonctionnement propre. II n'y a pas six séances par jour, mais on projette tous les jours. On s'adapte à la demande du public » explique-t-il. Aujourd'hui, le cinéma d'Erstein emploie trois salariés à temps plein et 50 bénévoles cinéphiles. Et Claude Brasseur, toujours bénévole, partage son temps entre ses salles ; après la rose de l'origine, une salle bleue a été ouverte en 2001 et Alsace Cinéma. Parce que l'on est plus fort à plusieurs, Claude Brasseur a initié en 1999 ce réseau regroupant les salles indépendantes de la région. Il gère les dispositifs mis en place pour les scolaires, propose une diffusion de films d’art et d'essai, du cinéma d'auteur et a mis en place un « festival sans salle fixe : Augenblich » qui est consacré au cinéma de langue allemande, Loin de dénigrer les géants de la distribution, même s'il considère que « ce qui coûte le plus cher dans un multiplexe, ce n'est pas la place de ciné mais le pot de pop corn ». Claude Brasseur préfère voir les salles indépendantes comme un « cinéma convivial ». (Erstein en Alsace, article de 2008)
1982: l'aventure commence avec 10 bénévoles et une séance par mois.
1995: rénovation de la salle "AMITIE à Erstein.
2001: inauguration d'une 2eme salle ersteinoise et début de la gestion du cinéma
REX de Benfeld qui aura durée 10 belles années. -Aujourd'hui nous ne
gérons plus le Cinéma Rex mais travaillons toujours ensemble pour offrir à
nos publics une programmation de films attractive.
2011 : Equipement de notre Salle 1 en projection Numérique. Son 7.1
2012 : Equipement de notre Salle 2 en projection Numérique. Son 7.1
2015 : Rénovation murs et plafond de la Salle 1.
2017 : Rénovation sol et sièges de la salle 1. Tous ces investissements ont été réalisés par la Ville
d'Erstein détentrice du cinéma Amitié.
Depuis 2002 nous programmons le Circuit Itinérant Amitié Plus composé de 6 salles indépendantes alsaciennes : Mjc de Wingen sur Moder, Le cheval Blanc à Schiltigheim, La Mjc la Bouilloire à Marckolsheim, La Mjc le Vivarium à Ville, L'espace Culturel 110 à Illzach, Le Foyer Culturel à Dannemarie et collaborons au quotidien avec 5 autres salles au travers de L'association Alsace Cinémas.
Plus d'infos sur le site Internet : http://www.alsace-cinemas.org
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Aux portes d'Erstein s'étend la Sommerley, une forêt de plus de 600 hectares, située entre le plan d’eau de Plobsheim et le Rhin. Parcourue par les Giessen, anciens bras du Rhin dans lesquels circulait l'eau pendant les crues du fleuve, elle est typique des forêts alluviales où s'épanouissent le cornouiller, la clématite, l'orne ou le peuplier. Ses allures de jungle étonnent le promeneur, vite conquis par l’exceptionnelle flore du lieu. Depuis 2004, la Sommerley abrite un ouvrage hydraulique d'importance, le fameux polder d'Erstein, dont le rôle est de réguler les crues du Rhin. C'est un peu comme une bassine, précise Jean-Pierre Irlinger, conservateur des réserves naturelles du Conservatoire des Sites Alsaciens. Lorsqu'il y a trop d'eau dans le Rhin, on remplit le polder pour absorber le trop-plein.
En moins de 15 heures, ce dernier peut en effet stocker entre ses digues jusqu'à 7,8 millions de m² d'eau, protégeant ainsi les populations riveraines en aval. L'ouvrage sert aussi redynamiser les Giessen, en créant des inondations contrôlées de la forêt et ainsi préserver la bonne santé d'un écosystème mis à mal depuis la construction du barrage hydroélectrique de Strasbourg, il y a plus de 30 ans.
Une réserve naturelle de 180 hectares
Au cœur de la Sommerley se trouve aussi un territoire particulier : la réserve naturelle nationale d'Erstein, 180 hectares de forêt, mares, prairies et autres roselières, gérés par le Conservatoire des sites alsacien. "Nous menons des actions de surveillance, des études d'observation et de suivi de la flore et de la faune, indique Jean-Pierre Irlinger. Nous assurons aussi des visites thématiques pour le grand public et les scolaires. Mais les promeneurs peuvent y aller librement." Il suffit pour cela de chausser des bottes et de se laisser aller au gré des sentiers, des cours d'eau...
Le Conservatoire des sites alsaciens est une association dont la vocation est d'acquérir, puis de gérer des terrains remarquables en Alsace pour en conserver la faune et la flore.
Pour en savoir plus. site lnternet: hltp://csa.cren.free.fr ou Tél.: 03 89 83 34 10
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La jolie alsacienne au nœud traditionnel, accoudée au-dessus du mot Erstein, ça vous dit quelque chose ? Forcément oui et pas uniquement pour les gourmands. Dans la rance entière, Erstein est associé au sucre, celui que fabrique la Sucrerie Alsacienne d'Erstein, fondée en 1893. La culture de la betterave était particulièrement intense en Alsace, pionnière du genre, mais au fil du temps, les champs de betteraves se sont raréfiés, de nombreuses exploitations agricoles fermant leurs portes. Dans les aimées 1980, la sucrerie reprend des calories, au le retour de l’association des planteurs de betteraves à la tête de l’entreprise
Ils jouent déjà la carte du développement durable !
Changement de capitaine à la barre du vaisseau sucré : en 2007, le groupe Christal Union rachete le groupe Erstein (la sucrerie raffinerie ainsi que les sociétés Erstein Betteraves et Sicapulpes d’Erstein). En plus du petit rectangle de sucre, s’ajoutent alors d’autres formats gourmands, pour les particuliers et le monde de la restauration et de la distribution.
Aujourd’hui, la société Erstein c’est aussi la Case Aux Epices à Hochelden, et la Sucrerie-Rhumerie de Marie-Galante en Guadeloupe. C'est là qu'est notamment cultivé le sucre de canne qui est ensuite raffiné dans la citée bas-rhinoise. Plus proches de nous, les champs du Kochersberg, de la plaine d’Erstein, du Haut-Rhin et de Lorraine fournissent le plus gros de la production de betteraves, récoltées entre septembre et novembre. Après quelques opérations de transformation dans la raffinerie, le sucre en poudre ou en carré finira dans une tasse de café ou dans une bassine de confiture.
Voir site internet : www_sucre-erstein.com
Hansel et Gretel, tout sucre tout miel
Après l’été, l’hiver : Erstein ne se contente pas d’avoir, comme bon nombre de villes alsaciennes, son marché de noël traditionnel. Non, la capitale du sucre joue la carte gourmande, avec évidemment … un marché des sucreries. Des dizaines de stands envahissent la salle Herrinstein pendant un week-end en décembre. Gourmandises, cours de pâtisserie, démonstrations et animations sont au menu de ces deux jours sucrés. Et tout autours autant de maisons de Hansel et Gretel que l’on aimerait bien croquer.